« Ni Web Ni Master »

D’après vous , à quoi ressemblerait un monde où la technologie serait omniprésente… mais ne pensez vous pas que c’est déjà le cas ?

Si vous voulez connaître la réponse…

Si oui, dans ce cas l’univers décalé de « Ni Web Ni Master » de David Snug, va vous permettre de plongez au cœur d’une satire sociale, réalisée autour des nouvelles technologies et de notre tendance à la surconsommation, une BD pleine d’humour et de bon sens. Elle nous invite à repenser notre rapport à la technologie dans une société hyperconnectée.

Extrait de la BD « Ni Web ni MAster » David Snug
Article de Benoit Richard dans le BENZINE

L’histoire met en scène David Snug du passé (1989), un adolescent, qui voyage dans le temps et arrive dans le monde actuel. Dans le futur, il rencontre son « alter-égo » adulte qui vit dans un monde totalement inconnu pour le jeune Snug. A travers différentes péripéties, l’adolescent découvre petit à petit notre mode de vie actuel, en passant de l’état d’admiration de ce monde innovant et révolutionné par les nouvelles technologies )avec les livreurs Uber Eats, les réseaux sociaux et cetera), à un mépris total de cette société et une nostalgie du passé où la vie était plus simple.

David Snug, de son vrai nom Guillaume Cardin, est un auteur, graphiste et musicien né en 1975. Après un DEUG d’art plastique et une licence de cinéma, il abandonne les études mais se retrouve à travailler à la chaine en usine. Après quelques années, il décide de commencer à vivre pour le rêve qu’il avait étant enfant: faire de la bande dessinée. Dans ses BD, on retrouve une dimension autobiographique. Il traite aussi de différents thèmes sociaux actuels comme par exemple dans « Ni web Ni master » , où l’on parle de l’addiction aux nouvelles technologies. Par ailleurs, le titre « Ni web ni Master » parodie le fameux dicton anarchiste « Ni dieu Ni maître » pour mettre en avant à quel point nous sommes contrôlés aujourd’hui par les géants du WEB (GAFAM). Il aborde aussi dans ses BD d’autres thèmes tels que le monde du travail, les grêves, etc.

Je recommande fortement la lecture de cette œuvre car premièrement le genre BD est très simple et plaisant à lire. Le niveau de langue assez familier qu’utilise l’auteur et le contexte dans lequel se déroule l’histoire (facebook avec Mark Zukerberg, Elon Musk, Deliveroo) nous permet de mieux nous fondre dans l’intrigue. De plus, la réalisation graphique est très agréable visuellement. Les dessins proposés en arrières-plan sont très intéressants et donnent envie de ne rater aucun détails. De plus, le genre satirique amplifie la dimension comique de l’œuvre ce qui rend la lecture d’autant plus amusante en plus d’être intéressante.

Cependant, lce qui m’a déplu est le fait que l’auteur a tendance a diaboliser l’utilisation des nouvelles technologies alors qu’en réalité elles ont aussi une importance primordiale dans nos modes de vie. Elles sont, par exemple, très utiles dans le monde médical ou encore pour communiquer avec des proches. Bien évidemment, il faut savoir nuancer et trouver le juste milieu.

Ainsi, je conseillerais fortement la lecture de « Ni Web Ni Master » qui est à la fois instructive, humouristique et facile à lire. Elle s’adresse selon moi à tout type de lecteur.

IHAB, 603

Comment « Ni Web Ni Master » reflète-t-il notre société actuelle et ses relations avec la technologie ?

David Snug

Nationalité : Français
Né(e) : 1975

David Snug, de son vrai nom Guillaume Cardin, est un jeune auteur, graphiste et musicien (ultra under-ground).Il joue de la guitalélé, de la guitare et de la batterie dans plusieurs groupes (Top montagne, Snugtrio, Quetzalli). Après un DEUG d’arts plastiques et une licence de cinéma, il abandonne les études et part travailler à la chaine en usine. Il est l’auteur de nombreuses bandes dessinées dont notamment: « Je suis très déçue par ton attitude« , « J’aime pas la musique« , « Les rois de la récré » ou encore « La vie est trop Kurt« , « Je n’ai pas de projet professionnel ». Il travaille en banlieue et vit à Paris.

Il écrit Ni Web Ni Master en 2022 que je vais présenter .

Fraichement débarqué des années 1980. Un gamin découvre comment Internet et les nouvelles technologies ont envahi nos vies et modifier nos rapport au monde.

Cet adolescent qui a voyagé dans le temps rencontre son alter ego adulte, David Snug lui-même. Au cours de l’histoire, le jeune homme va vouloir rentrer chez lui mais n’a pas retrouvé sa machine à remonter dans le temps. De ce fait, il reste dans le futur avec son alter ego. Il va de plus en plus en apprendre sur ce monde moderne dans lequel les nouvelles technologies jouent un rôle fondamental.. Par exemple, le code pour rentrer chez soi, les smartphones, Internet et le Web , ou encore les applications de livraison de repas à domicile. L’alter ego de David Snug va expliquer au jeune David Snug, ce que le monde est devenu au cours de l’histoire .

Tout d’abord, ce qui m’a fait aimer cette oeuvre, c’est l’humour que David Snug utilise pour dénoncer ou défendre les causes qui lui sont chères. Par exemple, on peut voir qu’il joue, d’un point de vue graphique, sur la conception des arrière-plans qui sont continuellement remplis de détails. Ces décors sont même parfois plus drôles que l’action qui est en train de se derouler dans le récit. La narration adoptée par Snug permet de distinguer le récit et les explications sur le monde numérique, par exemple lorsqu’il nous raconte l’histoire d’Abakar à travers les yeux d’un internautre regardant une vidéo sur un écran de smartphone. Je trouve cela très original. L’auteur représente bien dans ce récit le monde d’aujourd’hui et l’impact de la technologie sur nos vies et la société. Il nous montre aussi les difficultés que rencontrent les populations vivants dans d’autres pays. Il prend l’exemple de la Chine, pays dans lequel sont fabriqués nos smartphones et évoque leurs conditions de travail ou encore des enfants africains travaillant dans les mines.

Cette BD nous sensibilise sur plusieurs thèmes, autre que la technologie. Pour moi, cette bd est très intéressante et instructive. Originale et drôle à lire, même si les thèmes abordés sont sérieux , David Song arrive à nous sensibiliser en utilisant l’humour, la satire et je trouve cette manière de faire originale, et c’est pour cela que je la recommanderais.

La 4éme de couverture
Ni web ni master de David Snug

J’ai choisi cette image et je vais la présenter et expliquer car elle m’a tapé a l’œil!

La quatrième de couverture de « Ni Web Ni Master » présente une scène où les deux versions de David Snug (adolescent et adulte) sont assises sur un banc et lisent des livres différents. Le David Snug jeune lit « Les followers du mal », tandis que le David Snug adulte lit « Extension du domaine de la lutte ».

Cela semble mettre en exergue deux références littéraires représentatives des différences de perspective entre les deux David Snug: deux générations différentes et deux perceptions contrastées du monde moderne, en particulier en ce qui concerne la technologie et le fonctionnement de notre société. Pour moi, ceci évoque une critique ou une exploration de la nature sombre ou négative des interactions en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. Cela pourrait évoquer aussi une réflexion sur la manière dont les comportements en ligne peuvent parfois engendrer des attitudes toxiques ou malveillantes. Dans ce contexte, la lecture « Des followers du mal » par le David Snug jeune pourrait symboliser sa découverte des aspects négatifs ou obscurs d’internet et des médias sociaux, alors que le David Snug adulte, qui lit « Extension du nom du domaine de la lutte« , pourrait évoquer une compréhension plus profonde ou une réflexion sur ces problèmes à mesure que le personnage mûrit et prend du recul par rapport à ces phénomènes. Ainsi, cette interprétation renforcerait le contraste entre les perspectives des deux David Snug et soulignerait la complexité des interactions humaines dans le contexte de la technologie moderne. Cest pour cette raison qu’il m’a paru pertinent de partager et de tenter d’expliquer cette illustration.

ILYAS, 603

image source : bedetheque.com / Babelio.com (biographie )

Critique Ni web Ni master (Cedric 603)

« Ni Web ni Master » est une BD écrite par David Snug, de son vrai nom Guillaume Cardin.

Snug est un auteur de bande dessinée et un musicien français né en 1975 à Bayeux. Après avoir passé un BAC Arts appliqués, il s’oriente vers un DEUG Arts plastiques avant de finalement s’inscrire en Licence de cinéma. Il finit par arrêter ses études pour entrer dans la vie active et se consacrer à des activités artistiques. Il a écrit de nombreuses BD telles que « Je suis très déçue par ton attitude » sortie en 2008, « Ya que les fourmis qui bossent » sortie en 2020 et « Ni Web ni Master » sorti en 2022

Ni web ni Master est une Bande Dessinée qui nous parle d’un jeune adolescent qui, avec une machine à voyager dans le temps, part explorer le futur. Il se retrouve en 2022 dans un monde (qui ressemble étrangement au nôtre) avec son « alter égo » du futur. A ses côtés, il découvre le monde actuel, ce qu’est internet et le rôle que jouent nos les smartphones dans nos vies. Ces appareils sont devenus omniprésents et ont semble-t-il bouleversés nos vies. Dans cette société présentée par David Snug, les êtres humains sont devenus esclaves de leurs téléphones et des applications qu’il contient. Cela entraine de nombreux problèmes.

J’ai bien aimé ce livre car il dénonce l’hypocrisie de l’homme moderne hyperconnecté, qui ayant totalement conscience des méfaits liés à l’usage des nouvelles technologies, continue à les utiliser et à faire comme si de rien n’était.

Cette BD nous sensibilise et nous alerte sur notre dépendance aux smartphones, sur l’exploitation de nos données en ligne, le non respect de notre vie privée, sur les dysfonctionnements liés à l’usage des applications de commerce en ligne.

Nous pouvons également remarquer que tout au long de l’histoire, à force d »être « scotchés » en permanence à leurs smartphones, les membres de cette société ont arrêté de prendre soin de la terre et de leur environnement. On peut, par exemple, apercevoir des déchets un peu partout, des immeubles et des murs délabrés, comme si le monde virtuel avait pris le pas sur la réalité.

Par contre, j’ai moins apprécié le style graphique de Snug et j’ai aussi trouvé qu’il portait un regard un peu trop pessimiste sur les nouvelles technologies.

Cédric, 603

NI WEB NI MASTER – DAVID SNUG

Roman graphique satirique et humoristique – Fraîchement débarqué des années 1980, un gamin découvre comment internet et les nouvelles technologies ont envahi nos vies et modifié notre rapport au monde. Celui-ci pointe les dysfonctionnements de nos sociétés hyperconnectées incarnées par son alter ego adulte, David Snug lui-même.

Interview d’un passionné de Bande dessinée sur la Chaine « On a marché sur la Bulle ». Présentation de la Bande dessinée « Ni web ni master » de David Snug.