Un héritage héroïque

Le poids des héros est le dernier ouvrage de David Sala, un auteur et illustrateur français qui a déjà signé plusieurs albums remarqués, comme « Cinq mille kilomètres par seconde » ou « Les trois fruits« .

Dans ce roman graphique publié chez Casterman en 2023, il raconte son histoire personnelle à travers celle de ses deux grands-pères, qui étaient des héros de la Seconde Guerre Mondiale et de la Résistance. Il explore ainsi les thèmes de la transmission, de la mémoire et du rapport au passé.

La bande dessinée se compose de sept chapitres qui alternent entre le présent et le passé, entre le récit du narrateur et celui de ses aïeux. Le premier chapitre nous plonge dans l’enfance du narrateur, qui grandit dans une famille marquée par les secrets et les non-dits. Il découvre peu à peu l’histoire de ses grands-pères : Antonio, son grand-père maternel était un opposant au Régime de Franco et un résistant. Ces deux figures héroïques vont fasciner le jeune garçon, mais cet héritage va aussi lui peser comme un fardeau.

Les chapitres suivants nous font revivre les exploits et les drames vécus par les deux grands-pères pendant la guerre. David Sala nous fait voyager dans des lieux et des époques variés : l’Espagne de Franco, la France occupée, le camps de concentration de Mauthensen… Il nous fait partager les émotions et les dilemmes de ses personnages : le courage, la peur, l’amour, la haine, la culpabilité… Il nous fait aussi réfléchir sur les conséquences de la guerre sur les individus et les sociétés : le traumatisme, le silence, l’oubli…

Le dernier chapitre nous ramène au présent, où le narrateur adulte doit faire face à la mort de ses grands-pères. Il doit alors affronter son propre passé et sa propre identité. Il doit aussi assumer son rôle de témoin et de passeur pour transmettre leur mémoire à ses enfants.

Le poids des héros est un roman graphique d’une grande richesse narrative et visuelle. David Sala maîtrise parfaitement l’art du dessin et de la couleur (aquarelle) pour créer des atmosphères contrastées et saisissantes. Il joue également avec les codes du genre romanesque pour mêler réalité et fiction.

Le poids des héros est un livre qui allie avec brio histoire et littérature, intime et universel, émotion et réflexion.
Il nous offre une plongée vertigineuse dans une époque troublée, mais aussi dans une quête personnelle touchante. Il nous invite à ne pas oublier ceux qui ont combattu pour notre liberté,
mais aussi à questionner notre rapport au passé et notre responsabilité face à l’avenir.

David Sala signe ici un chef-d’œuvre du roman graphique, qui a été salué par la critique.

C’est un livre à lire absolument, et à transmettre aux générations futures.

Sacha, 605

Une lourde histoire de famille

Le poids des héros est un roman graphique autobiographique qui raconte une histoire de famille partant du grand-père de l’auteur ayant fui l’Espagne de Franco et survécu aux camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. On suit aussi la vie de son petit fils, David Sala, de l’enfance à l’âge adulte. On y découvre également sa vie de famille où il y a des hauts et des bas.

Cette bande dessinée aborde des thèmes historiques comme l’Espagne de Franco et la Seconde Guerre Mondiale. De plus, on peut prendre conscience des conséquences psychologiques, engendrées par les violences de la Guerre, sur les rescapés. Enfin, on aborde aussi l’importance de la famille dans les moments les plus compliqués.

J’ai apprécié cette histoire de famille qui m’a permis d’en apprendre plus sur l’histoire des victimes de la Guerre Mondiale, et surtout celles de ceux qui y ont survécus.

Je trouve néanmoins dommage que les illustrations, qui représentent la majeure partie de l’oeuvre, manquent de réalisme. Les couleurs employées sont inappropriées selon moi.

Corentin, 605

Un poids difficile à porter

Le poids des héros est un livre (bande-dessinée) écrit par David Sala. L’histoire parle du grand-père de David et de ce qu’il a vécu pendant la Seconde Guerre Mondiale en Espagne et en France. Le grand-père de l’auteur s’appelle Antonio et durant tout le livre, on suit son histoire ainsi que celle de son petit fils qui s’appelle David (enfant dans les années 1970-1980) .

C’est un livre que j’ai aimé car il contient beaucoup de choses intéressantes:

L’histoire nous est racontée de façon originale. Quand David découvre ce qu’a vécu son grand-père par l’intermédiaire de ses parents et de sa famille, l’auteur nous livre ces moments de vie grâce à des « flash-back » qui reviennent régulièrement au cours du récit. En parallèle, nous découvrons le parcours de David, depuis son enfance jusqu’à l’âge adulte. C’est comme ça tout le long de cette bande-dessinée. Ce livre a, je trouve, un graphisme vraiment original. Les couleurs employées par l’auteur sont très variées et nombreuses allant du blanc/noir jusqu’aux couleurs les plus vives comme le jaune, le rose etc…

Le livre nous fait découvrir ce qu’est l’héroïsme, mais aussi la vie dans les camps de concentration nazis et ce qu’ont pu endurer les survivants de la Shoah.

Le titre du livre , « Le Poids des Héros » choisi par l’auteur désigne, selon moi, les souffrances qu’ont enduré ces héros de Guerre, ceux qui ont résisté au Régime Nazi.

Pour conclure, je vous recommande fortement ce livre notamment aux passionnés d’histoires tragiques ou simplement à ceux qui souhaitent en savoir plus sur la Seconde Guerre Mondiale.

Ilyas, 605

Kuessipan: la vie dans une réserve indienne

Vous voulez en savoir plus sur cette histoire ? A vos livres.

Auteure innue de Uashat, Naomi Fontaine connaît l’importance des racines, des histoires
ancestrales, la valeur de la terre et la nécessité de transmettre pour ne pas oublier.

De plus, elle a écrit un recueil de poèmes, poésie en prose, a mi chemin entre la poésie et le recueil de nouvelles afin de transmettre l’importance de ses racines.

Naomi Fontaine, née en 1987, est une romancière et enseignante innue originaire de
Uashat dans la région administrative québécoise de la Côte Nord, au Canada. Après
Kuessipan, cette autrice en a publié d’autres tels que Manikanetish, Meshkanatsheu ou
encore Shuni. Cette femme aborde principalement les thèmes d’injustice et de résilience que vivent les populations autochtones du Québec, mais aussi de leur force et de leur
détermination.

Tout d’abord, Kuessipan signifie « À toi », il est présenté comme le premier récit de la jeune écrivaine inconnue Naomi Fontaine, et pose d’entrée de jeu la question du genre.
Kuessipan signifie « à toi » en innue ou « à ton tour ».

Le roman nous entraîne dans une réserve indienne au Canada, dont les habitants oscillent
entre l’attachement à leurs terres et la tentation de la modernité. Au détriment toujours de la
tradition innue et d’un mode de vie séculaire qui ne fait plus rêver la jeune génération.


Kuessipan se déroule au 21e siècle, les personnages ne possèdent pas de noms, et les noms ne se rapportent pas aux caractères physiques et moraux profonds; tous les êtres vivants qui animent la fiction sont des ombres et permettent facilement diverses identifications.

Dans ce récit, elle nous parle des femmes autochtones* (personnes qui ont indiqué être de
sexe féminin et qui ont dit appartenir à au moins un groupe autochtone, c’est-à-dire Indien
de l’Amérique du Nord, Métis ou Inuit)
, de leur quotidien et de leurs espoirs. Elle évoque leur
vie, leurs émotions, leurs croyances, leurs craintes et le respect qu’elles ont de la nature.

En effet, les femmes sont mères à quinze ans, veuve et grands-mères à trente ans. Elles se battent pour l’avenir de leur peuple, celui de leurs enfants qu’elles cherchent à préserver de l’alcool, de la drogue et de la violence qu’ils engendrent. Entre traditions et modernité, elles construisent leur identité, leur culture.


Lorsque que l’on commence ce livre, et en ne connaissant pas le quotidien des femmes indiennes, on devient vite subjugué par l’écriture. En effet, il se dégage de ce récit beaucoup de nostalgie. La nostalgie du nomade qui s’est sédentarisé et qui rêve de reprendre le mode de vie de ses ancêtres. La nostalgie de l’enfance et de son innocence. La nostalgie, surtout, de ce qui a été et qui n’est plus.


Elle est belle et riche en vocabulaire. En effet, ce récit se mérite. Le mal à rentrer
dans le livre est présent car ce n’est pas vraiment un roman. A travers une écriture fragmentée, on perçoit la vie de ces femmes de la réserve Innue de Uashat. Ces femmes sont fortes et courageuses et Naomi Fontaine l’a bien retranscrit de manière implicite. C’est un livre court.

De plus, l’écriture et l’attachement de Naomi Fontaine à ses racines se ressent tout au long des pages.

Romane, 605

Un lourd passé !

La bande dessinée « Le poids des héros » de David Sala est une histoire dans laquelle on suit l’histoire de David, l’auteur, le personnage principal mais nous suivons aussi l’histoire de son grand-père ayant fuit l’Espagne de Franco Par la suite, il sera emprisonné dans un camps de concentration durant la Seconde Guerre Mondiale.

On suit aussi l’histoire de David Sala, de son enfance jusqu’à l’âge adulte, qui en apprend petit à petit davantage sur son grand père. On peut aussi découvrir, à la fin de l’ouvrage, l’enfance de ses propres enfants qui découvrent à leur tour l’histoire de leur arrière-grand-père, le  »Héros ».

Tout d’abord, David Sala a recréé dans son oeuvre l’univers dans lequel il vivait dans les années 70-80. Le lecteur découvre comment étaient les vêtements ou encore l’intérieur des maisons. N’ayant pas vécu à cette époque, j’ai bien aimé découvrir l’ambiance dans laquelle vivait les gens à cette époque. L’auteur a aussi réussi à garder l’imagination qu’il avait lorsqu’il était enfant. De nombreuses illustrations en témoignent dans sa BD, comme par exemple celle qui représente la fuite d’Antonio, le grand père, lorsqu’il s’échappe d’Espagne survolant les Pyrénées avec un cheval après avoir été dénoncé et condamné à mort.

Cette Bande dessinée traite des thèmes de l’Espagne de Franco et de la Seconde Guerre mondiale. Elle traite aussi des conditions de vie dans les camps de concentrations, camps dans lesquels Antonio y a vécu pendant une longue durée.

J’ai apprécié cette histoire car elle m’a permis d’en apprendre beaucoup plus sur les conditions de vie dans les camps de concentration et j’aime beaucoup les sujets qui traitent de la Seconde Guerre Mondiale. Cependant, les dessins ne m’ont pas vraiment plu car elles manquent de réalisme.

Anis, 605

Ame d’enfant…

MOI, Peter Pan est un roman fantastique écrit par Michael Roch et qui est paru le 7 mars 2019.

Je trouve que ce livre nous emporte dans un autre monde. C’est un livre plutôt court accessible à ceux qui n’aiment pas particulièrement lire.

Nous avons regardé ce dessin animé de Disney intitulé Peter Pan, en rêvant nous aussi de voler un jour grâce à la poussière d’étoile de Clochette. Nous connaissons tous cette histoire et pourtant ici dans ce livre, nous sommes après le passage de Wendy.

Chaque chapitre est en fait une rencontre, un échange entre Peter et un personnage du pays imaginaire, des conversations décalées, étranges, avec une naïveté de façade comme la conversation avec le crabe qui nous parle d’un bâton ou encore avec le crocodile, mais avec avec plusieurs niveaux de lectures, à la fois ludiques et riches. Il faudra avoir gardé son âme d’enfant pour profiter de cette histoire sans jugement, puisque pour un enfant tout semble possible.

Au fur et à mesure que les pages se tournent, on découvre que de nouveaux enfants arrivent, que Wendy est partie depuis longtemps, que notre héros a l’air de « zoner » là depuis un moment, à s’interroger sur la vie, sa vie, sa peine, sa tristesse depuis que cette dernière est partie.

En bref, Moi, Peter Pan est un roman onirique et inclassable qui nous transporte et nous fait réfléchir sur le sens de la vie avec à la fois notre vision d’enfant et celle que nous avons aujourd’hui.

Norane M., 609

Une autre vision de l’histoire de Peter Pan

Moi Peter Pan est un livre écrit par Michael Roch. Le livre se veut plus sérieux et sombre que le Peter Pan que l’on a l’habitude de voir dans la « culture » actuelle où le personnage est présenté comme plus enfantin, notamment chez Walt Disney.

J’ai trouvé ce livre intéressant mais très spécial, car en effet il sort aussi de la forme classique  du roman. Il n’a pas de titre de chapitre, ni de continuité directe avec ceux-ci. En effet les chapitres ne suivent pas une histoire principale bien tracée, mais sont bien indépendants. Cela ne m’a que moyennement plu car j’aime les histoires « complètes », avec un début et une fin, mais cela peut être intéressant selon les goûts de chacun.

On peut aussi interpréter l’histoire différemment, on peut se rendre compte que l’antagoniste qui n’est autre que le capitaine crochet n’est pas si différent du héros, Peter Pan, car ils ont les mêmes peurs. Comme nous le prouve lors d’un passage un crocodile avec une onomatopée « tic-tac », ils ont peur de grandir, peur du temps qui passe. Pour eux, les « méchants » sont les adultes, car au travers des chapitres aussi différents soient-ils, l’adulte apparaît toujours de façon à ce qu’on se dise qu’ils ne sont pas bons.

Voici une vision plus proche de l’original Peter Pan de l’auteur anglais JM Barrie même s’il reste différent grâce au style poétique de Michael Roch, il est plus mature que ce que l’on peut voir à la télé, et c’est ce fait qui pourrait faire apprécier ce livre.

Christopher V., 609