Discours d’éloquence : Danser dans la mosquée

Imaginez-vous grandir dans une société où les femmes n’ont pas accès aux droits fondamentaux comme la liberté d’expression ou encore l’accès à l’éducation ?

Imaginez-vous vivre dans un pays oppressé par un groupe d’hommes, avec la crainte, de mourir à n’importe quel moment ?

Imaginez-vous être séparé, par obligation, de votre fils du fait d’avoir dû consentir à un mariage arrangé avec un homme inconnu ?

Dans une société comme la nôtre, une démocratie, caractérisée par son confort et sa modernité, il est difficile de s’imaginer vivre de telles situations.

Dans le roman « Danser dans la Mosquée », l’autrice Afghane Homeira Qaderi, témoigne avoir vécu et surmonter ces épreuves.

Elle partage avec nous, à travers ce récit autobiographique, son histoire, marquée par une lutte incessante contre le Régime Taliban dont elle a énormément souffert.

Devant vous, je fais la lumière sur les inégalités que subissent des femmes en Afghanistan, condition injuste à laquelle nous ne pouvons être indifférents.

Dans ce roman, l’autrice parvient à nous émouvoir et à nous sensibiliser sur la condition féminine en Afghanistan.

Elle dénonce, entre autre, la pratique du mariage forcé auquel, les femmes doivent se plier, ainsi que les diverses agressions qu’elles subissent sous la pression des hommes.

Passionnée de littérature et faisant preuve d’un courage remarquable, Homeira Qaderi nous raconte son histoire personnelle et familiale avec une intensité saisissante.

Depuis sa jeunesse, Homeira défie les interdits imposés aux femmes. Elle prendra aussi l’initiative d’éduquer et d’enseigner la lecture et l’écriture en secret aux enfants vivant dans les camps de réfugiés.

De même, elle incarne une forme de résilience face aux normes oppressives imposées aux femmes Afghanes et dénonce les atrocités commises par le Régime Taliban.

La sincérité bouleversante de son témoignage, confère une authenticité poignante à son récit. Un récit autobiographique mais aussi en partie épistolaire, ponctué par les lettres adressées à son fils, qui établissent un lien intime avec chacun de nous et le rendent d’autant plus captivant.

Pourtant, j’ai le regret de vous annoncer, que lors du débat final, nous avons décidé de ne pas retenir ce roman dans la sélection finale.

En effet, le rythme de ce roman, jugé trop lent, la réalité des faits présentée ayant parfois heurtée votre sensibilité, ainsi que le trop grand nombre de personnages, dont le rôle ne vous pas semblé être essentiel, ont représenté les principaux défauts de ce roman.

Malgré cela, je vous invite à découvrir ce très beau roman « Danser dans la Mosquée » qui explore avec sensibilité et profondeur des thèmes universels. Plongez-vous dans cette lecture enrichissante et laissez-vous emporter par cette histoire fascinante.

Je vous remercie de votre attention.

Jarin, 604

DANSER DANS LA MOSQUEE: LETTRE D’UNE MERE AFGHANE A SON FILS – HOMEIRA QADERI

Roman autobiographique et épistolaire -Homeira Qaderi dresse, à travers son histoire singulière, le portrait d’un peuple qui vit sous la férule des talibans.

Le libraire de chez Payot présente dans l’émission Marque-page, le roman « Danser dans la Mosquée » d’Homeira Qaderi