Ecriture créative – Saynète « Punchlines »

Création réalisée autour de l’exercice : ÉCRIRE, POUR VOUS?

 “PUNCHLINES”, une saynète écrite par Liam, Djamel et Jeremy, 604

A

Je ne suis pas écrivain mais j’écris mon histoire. Écrire son
histoire c’est laisser une trace de son passage. Écrire son
histoire, c’est connaître son passé. Imaginer le futur.

B

Je ne suis pas écrivain, mais j’écris ma vie. Mes victoires.
Réussir ce dont les gens me pensent incapable. Leur montrer que je
suis un vainqueur. Marquer les esprits. Laisser mon empreinte.

A

Quand on est privé de son histoire, on est rien. Si je devais
faire un film, ce serait un film sur ma famille. Un film émouvant
ou tragique. Mais un film sur ma famille.

B

L’histoire est écrite par les vainqueurs. Alors je serai
vainqueur. La grande peur de tous les plus grands empires. Celui
par qui la victoire est acquise. Je suis une légende et mon nom
restera gravé dans l’histoire pour l’éternité. Je dois tout
gagner.

A

Et cette famille c’est la mienne et mes rêves sont très grands. Et
je vais les réaliser. Et je ferai en sorte qui ma flamme ne
s’éteigne jamais et que l’on sache qui je suis

B

Je ne suis pas écrivain mais j’écris mes victoires sur le champ de
bataille. Mon génie militaire est inégalé et mes triomphes sont
légendaires. Alors prenez la plume et écrivez avec arrogance! Car
notre histoire mérite d’être racontée.

A

Je ne suis pas écrivain mais si on ne peut pas écrire son histoire
on n’avance pas. On ne peut pas mettre à exécution ses rêves. Si
on ne le fait pas, qui parlera de nos réussites? Si on ne le fait,
rien n’aura de sens. Il n’y aura pas de début, ni de fin.
Atteindre le sommet. Atteindre les étoiles. Quand on rêvait
d’aller sur la lune. Avoir des rêves. De grands rêves. Et vouloir
les raconter.

B

Je ne suis pas écrivain, je suis footballeur, j’ai gagné tous les
trophées, j’ai marqué les plus grands buts. J’écris mon histoire.
Je ne vis que pour ça et je n’imagine pas le monde tourner sans
moi.

A
La famille est le centre de ma vie.
Me souvenir de ma famille et de mes amis c’est me souvenir de ma
vie. Me souvenir c’est survivre.

B

Je ne suis pas écrivain, je suis un rappeur, j’ai vendu des
millions d’albums, écris des centaines de chansons. J’écris mon
histoire. Je ne vis que pour ça et je n’imagine pas le monde
tourner sans moi.

A

Je ne suis pas écrivain mais j’écris mon histoire. Écrire son
histoire c’est laisser une trace de son passage. Écrire son
histoire, c’est connaître son passé. Imaginer le futur.

B

Je ne suis pas écrivain, mais j’écris ma vie. Mes victoires.
Réussir ce dont les gens me pensent incapable. Leur montrer que je
suis un vainqueur. Marquer les esprits. Laisser mon empreinte.

Ecriture créative – Saynète « Les chroniques temporelles »

Création réalisée autour de l’exercice : DIRE, POUR VOUS?

Saynète “LES CHRONIQUES TEMPORELLES” écrite par El Hamam, Ellis, Baptiste, 604

Louis de Monségur, à cheval.

TALMO

Effrayé par le cheval

Ahhhhhhhh!

Louis, pris de panique, tombe brusquement de cheval et le cheval
s’enfuit.

LOUIS DE MONSÉGUR

Sacrebleu, vil effronté, pourquoi donc ces hurlements? Vous voulez
ma mort ?

Se relève, regarde Talmo, étonné.

Mais quel est cet accoutrement? Et quelle est cette coupe de
barbare? Rattrapez mon cheval! Par votre faute il a détalé!

TALMO

T’as cru que j’étais une fusée? Va le chercher tout seul man! Je
suis pas ton esclave? Et déjà, comment tu parles de ma coupe? Elle
m’a coûté 10 balles!

LOUIS DE MONSÉGUR

Dix balles? Pourquoi donc payer en balles?
Mais? Que faites-vous dans la vie pour raconter de telles
sottises?

TALMO

Je suis streamer.

LOUIS DE MONSÉGUR

Vous êtes quoi?

TALMO

Streamer.

Louis de Monségur semble totalement perdu.

TALMO

Je fais des lives.

LOUIS DE MONSÉGUR

Des quoi?

TALMO

Quoicoubeh apagnan apagnan!

Talmo commence à danser le crampter
ref: https://www.youtube.com/watch?v=9hQ0ANab0FE

LOUIS DE MONSÉGUR

Malotru, vous vous ridiculisez

TALMO

Mais attends, genre tu ne connais pas les streams? Moi je joue à
LOL

LOUIS DE MONSÉGUR

Qu’est ce donc?

TALMO

En gros, je parle pendant que je joue à des jeux et je gagne de la
moula.

LOUIS DE MONSÉGUR

Je doute fort que vous soyez maître de vos pensées

TALMO

Ben si, je suis maître 2 sur LOL, t’es quel niveau toi?

LOUIS DE MONSÉGUR

Je suis Louis de Monségur, fils de Bertrand de Monségur, fils de
Bernard de Monségur et vous me devez le respect dû à ma position.

TALMO

ironique
‘Scuse moi Louis de Monségur, on savait pas.

Le téléphone de Talmo se met à sonner
LOUIS DE MONSÉGUR
Mais qu’est ce donc encore que cette sorcellerie?

TALMO

C’est ma mère qui m’appelle.

LOUIS DE MONSÉGUR

Qui vous appelle?

Louis regarde autour de lui pour essayer de voir ou entendre la mère
de Talmo.

Talmo répond au téléphone.

TALMO

Oui maman?

Louis le regarde complètement abasourdi.

Oui j’arrive dans dix minutes.

LOUIS DE MONSÉGUR

Je deviens dément, il faut que je rentre, il faut que je quitte
cet endroit.

TALMO

Tu vas rentrer en carrosse?

LOUIS DE MONSÉGUR

Je ne l’ai pas à ma disposition actuellement et vous avez fait
peur à mon cheval. Assumez les conséquences et trouvez une
solution.

TALMO

Si tu veux je peux te déposer avec mon Audi RS3 M2 vitres
teintées.

Talmo lui montre la voiture et Louis ne comprend pas.

Monte.

Louis monte SUR la voiture.

T’es vraiment une tête de nouille frère.

Ecriture créative – Saynète « Le Livre »

Création réalisé autour de l’exercice : LIRE, POUR VOUS?

“LE LIVRE” saynète écrite par Jarin et Samia, 604

NARRATEUR (type voix off de film noir)

Voici Erwin. Il est en train de lire “Un assassin parmi nous”, le
nouveau thriller à la mode. Le livre raconte l’histoire d’un jeune
homme enquêtant sur un tueur en série.

ERWIN
S’adresse aux spectateurs, assis
J’adore les thrillers. Les livres qui font peur, avec des
meurtres, des enquêtes. Dans celui-là, le tueur s’appelle Le lynx
et il dissimule son visage avec des masques toujours différents
et il tue ses victimes en les aspergeant d’acide.

Reçoit une alerte sur son téléphone, la lit, et semble très surpris

Qu’est que…

NARRATEUR (type voix off de film noir)

Si Erwin est surpris, c’est qu’il vient de recevoir une alerte, un
assassin est en ville.

ERWIN

Rit nerveusement

C’est étrange, c’est comme dans mon livre. C’est une drôle de
coïncidence quand même.

Erwin se lève, et marche son livre en lisant. Il bouscule Rebecca,
elle aussi plongée dans sa lecture. Ils se rencontrent pour la
première fois.

ERWIN

Oh pardon, je ne t’avais pas vue! Mais… Toi aussi tu lis “Un
assassin parmi nous”?

REBECCA

Oui, j’adore l’histoire! J’adore les enquêtes!

ERWIN

Moi, mon personnage préféré, c’est le jeune détective!

REBECCA

Ah oui? Moi c’est Emily, la fille de Lynx, le tueur! Celle qui va
rencontrer le détective et le manipuler!

ERWIN

Pourquoi ce choix?

REBECCA

Parce que j’aime bien son caractère, on se ressemble un peu.

ERWIN
Et le tueur fait tellement peur!

REBECCA

Ouais, c’est vrai. Vaporiser de l’acide pour tuer les gens c’est
super creepy!

ERWIN

Tu as eu l’alerte sur ton téléphone? Je ne sais pas si tu as
remarqué mais c’est comme dans le livre!

REBECCA

Mais oui c’est fou!

Ils continuent de parler du livre tout en marchant. Soudain Erwin
regarde autour de lui et se rend compte que Rebecca a disparu. Il
est seul. Dans le noir.

NARRATEUR (type voix off de film noir)

Erwin sait qu’il se passe quelque chose d’anormal. Que dans son
livre, Le Lynx isole ses victimes, dans des endroits sombres pour
les tuer. Erwin sait que tout ceci ne peut pas être une
coïncidence.

ERWIN

Rebecca? Rebecca, tu es là?

Erwin aperçoit une personne, de dos. Il s’approche doucement,
inquiet.

Monsieur?

L’homme se retourne, il porte un masque effrayant

ERWIN

Mais c’est pas possible! Rebecca!? Rebecca où es tu?

Tout d’un coup, Rebecca vient dans le dos d’Erwin et le saisit.

REBECCA

Il connaît la vérité! Il a lu le livre, vas y papa, vas y!

ERWIN

Mais c’est juste une histoire, c’est juste un livre!

Le tueur s’approche, la vaporisateur à la main.

ERWIN

Non!

REBECCA

Vas y!

Le tueur asperge, à l’aide d’un brumisateur, de l’acide sur le
visage d’Erwin. Erwin tombe. Rires du tueur et de Rebecca.

Atelier d’écriture créative – Saynète imaginée autour du roman « La part cachée du monde »

SCÈNE 1
Vincent, Sienne au loin
Très tôt le matin, dans le cocon d’une maison silencieuse.
Un bruit.
Et un concert de cris.
SIENNE (en coulisses) — Vincent ! Vincent !
Un garçon ouvre une porte à la volée et s’engouffre dans une pièce, sa chambre.
VINCENT (furieux, les poings serrés) — Laisse-moi tranquille !
SIENNE (en coulisses) — Vincent, reviens ici ! Maintenant !
VINCENT (râlant) — Elle m’énerve ! (au public, à lui-même) C’est toujours pareil, j’ai
l’impression d’étouffer… mes poumons… comme des masses informes qui m’empêchent
de respirer. Mais elle ne veut pas (un peu plus fort pour que sa sœur entende) arrêter.
SIENNE (un peu plus près, mais toujours en coulisses) — Vincent, merde ! Ouvre cette
porte ! On est jeudi !
VINCENT (toujours au public tout en faisant les cent pas dans la pièce) — J’ai envie d’être
seul, parfois. Et je crachote. Et je me plains. Et je crie. Je l’insulte, je lui fais mal, je pense.
Mais ça ne suffit jamais, elle me talonne (chaperonne ?). Toujours.
Court silence.
Sienne arrive sur scène, trébuchante, comme si elle avait forcé la porte

SCÈNE 2
Vincent et Sienne
SIENNE (les mains sur les genoux) — Je te jure que je vais te tuer. On est jeudi ! On doit
sortir !
Vincent reste silencieux, il est las et un peu triste.
SIENNE (le fixant une minute) — Tu joues à quoi ? Tu passes tes nuits sans dormir !
Maman ! Si seulement Maman savait ! Tu joues toute la journée sur ton écran ! Est-ce que
tu t’es vu, Vincent ?
Vincent (mou, les bras croisés) — Tais-toi.
SIENNE (commençant à le sermonner) — Tu devrais vraiment arrêter de faire le gamin, je
veux dire tu…
Vincent (qui crie) — C’est toujours pareil avec toi, tu comprends rien !
Silence lourd.
SIENNE — C’est Papa ? C’est ça ? Il reste maman, Vincent, il reste…
VINCENT (au bord des larmes) — J’ai mal !
Il sort.

SIENNE (à elle-même) — Je sais.


SCÈNE 3
Vincent et Sienne, dehors devant la maison
Vincent se dirige déjà vers l’allée. Il traverse la scène et disparaît.
Sienne (enfile son imperméable et se frotte les mains, frissonnante) — Vingt kilos de
plastique à ramasser ! Vingt ! Et un frère bougon en prime !
Elle s’empare du caddie et traverse la scène à son tour.

SCÈNE 4
Vincent et Sienne, dans la maison-ruine
Vincent ramasse des vieux tupperwares, des sacs plastiques et les empile dans le caddie
déjà à moitié plein.
SIENNE (à son frère qui l’ignore) — Cette maison-ruine là est vachement bien conservée.
On en a pour trente kilos, là. (Confrontant son frère, sarcastique) Tu pourrais me parler ?
C’est ce que font les gens en général, non ? Se parler. (Bref silence) Vincent !
En coulisses : Boum.
Sienne empoigne la main de Vincent et se cache dans un buisson, au fond de la scène.

SCÈNE 5
Sienne, Vincent, un pillard
Un homme traverse la pièce et arrive vers le buisson où se cache nos héros.
SIENNE (chuchotant) — Manquait plus que ça ! Un frère susceptible ET un pillard.
VINCENT (un peu trop fort alors que le pillard est tout près) — Chut !!
PILLARD — Ah bah, je me disais. Y a un garçon.
Il s’empare du bras de Vincent et le relève sans toutefois remarquer Sienne.
Vincent (se débattant) — Lâche-moi ! Lâche je te dis !
Le pillard est beaucoup plus grand que lui et il est sans défense.
Sienne sort des buissons à la volée et repousse le pillard. Mais le pillard se désintéresse
rapidement de Vincent pour s’approcher peu à peu de Sienne. Dos au mur, elle trébuche
et tombe par terre.
PILLARD — Une autre gosse, marrant. On est à une fête d’anniversaire ? Je suis invité au
moins ?
Vincent panique. Il cherche frénétiquement un moyen de sauver sa sœur puis saisit un
objet contondant (nain de jardin ? Bâton ?) et fracasse la tête du pillard qui s’évanouit.
Le garçon aide sa sœur à se relever, lui prend les mains. Il respire profondément,
erratique,et tremble de tout son long.
VINCENT — Je suis vraiment désolé !
SIENNE (penaude) — Hein ?
VINCENT (plus calmement) — Excuse-moi… pour ce matin.

FIN

Atelier d’écriture créative – Saynète imaginée autour du roman « Ne t’arrête pas de courir »

Un homme est allongé sur un lit, dans une cellule de prison.

Le fils — Je vais vous raconter mon histoire. J’ai grandi sans figure paternelle, mon père, un vieillard riche de 60 ans, n’a jamais voulu s’occuper de moi. C’est comme si j’étais né sans père, ma mère m’a éduqué toute seule, très jeune. Elle était étudiante à la fac, elle faisait des études de droit, elle voulait obtenir un master pour accomplir son rêve, être avocate. Malheureusement, je sais qu’elle regrette d’être tombée enceinte aussi jeune. Ma mère avait des difficultés à boucler les fins de mois pendant mon enfance. L’absence de mon père et de mes deux familles m’a beaucoup handicapé pendant ma jeunesse.

Une fois, dans la cour de récréation du lycée, je sortais de cours et là, d’un coup, je croise une bande de garçons. Ils étaient cinq face à moi. Ils m’ont poussé dans le coin du couloir et m’ont frappé en disant : « Il est où ton père, clochard, il est où ton père, hein ? Regardez-le, le pauvre, il a pas de père ! » Je me rappelle exactement ce qu’ils m’ont dit. J’étais par terre, je pleurais avec le nez plein de sang et le cœur déchiré. 

Maintenant, je suis chef d’entreprise. Et en prison.

Un policier rentre dans la cellule

Gardien — Sortez maintenant, quelqu’un vous attend au parloir.

Noir.

Le fils entre dans le parloir. Une femme est assise.

Le fils — Maman ! Il s’assoit face à elle.

La mère — On m’a appelée pour venir te chercher. Dis-moi comment tu en es arrivé là.

Le fils — La dernière fois, j’ai décidé de faire des entretiens pour recruter des nouvelles personnes dans mon entreprise. Un homme rentre dans la salle et là, je reconnais directement cette personne, c’était un des garçons qui m’avaient tapé au lycée. Dans un élan d’une grande colère, je l’ai tué en le tapant et en pleurant. Voila comment je me suis retrouvé en prison.

La mère (en larmes) : Je vais appeler ton père. Il faut qu’il m’aide à te faire sortir d’ici.

Le gardien — Les cinq minutes sont passées, sort.

Noir.

Plus tard, devant la prison. La mère attend avec un homme plus âgé.

Le gardien (accompagnant le fils à la sortie) : Allez, vas-y, tu es libre.

Le père et la mère s’avancent vers le fils. Ils s’embrassent et sortent ensemble, comme une vraie famille.

Khadidja

Atelier d’écriture créative – Saynète imaginée autour du roman « Terra Alta »

Personnages : Melchor, Fany et Kameron

Un homme court vers deux adolescents assis sur un banc dans un parc vide. En le voyant arriver vers eux, les adolescents prennent peur.

Fany et Kameron — Bonjour, vous avez un souci ? Vous avez besoin d’aide ?

Melchor (essoufflé) — Oui, j’ai besoin d’aide. Je me nomme Melchor et je suis policier, je mène une enquête en ce moment même sur la famille Adell.

Fany — Mais je les connais, je suis une grande amie de leur fille, on se connaît depuis la maternelle. Mais je ne la vois plus du tout depuis un moment au lycée.

Melchor — Oh… Tu ne sais pas, je dois t’annoncer quelque chose d’important.

Fany – Oui, je vous écoute, c’est rien de grave, j’espère ?

Melchior — Ma chère, les Adell ont été assassinés ce dimanche, on les a retrouvés, moi et mon équipe, chez eux…

Fany reste figée, regardant dans le vide, les larmes montant aux yeux.

Kameron — Oh non… je suis désolé, Fany, je sais qu’elle comptait beaucoup pour toi.

Fany – Je fréquentais sa famille, je sortais avec eux. Dites-moi, qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Melchor (à Kameron) — Dois-je lui dire ? Est-elle fragile ? Je ne voudrais pas la traumatiser ou quelque chose du genre.

Kameron — Dites-lui, elle a besoin de savoir ce qui est arrivé à son amie.

Fany (énervée) : Oh ! Je suis là, pas la peine de parler comme si ce n’était pas le cas, je veux savoir ce qui est arrivé à mon amie.

Melchor — D’accord… Je me souviens de ce jour-là, de cette odeur nauséabonde, après avoir poussé la porte d’entrée. J’en ai eu des frissons. Les lumières étaient éteintes, je n’osais pas appuyer sur l’interrupteur… Mais je l’ai fait. J’ai fouillé tout le rez-de-chaussée et je n’ai rien vu de pas normal, j’ai donc voulu voir à l’étage. Et j’ai vu ses parents, les parents de ta copine. Par terre, en haut des escaliers, laissés pour morts, vidés de leur sang.

Fany commence à trembler et à bégayer.

Melchor — Ton amie… elle a été retrouvée morte dans sa chambre, je suis vraiment désolé de te l’annoncer de cette façon.

Fany fond en larmes.

Fany – Je ne sais pas quoi dire, ils étaient tellement heureux, je suppose que tout cela vous a perturbé, même en étant policier.

Kameron — Tu veux partir, Fany ?

Fany – Non, je veux l’aider, après tout il voulait de l’aide.

Kameron — Monsieur ? En quoi avez-vous besoin d’aide ?

Melchor baisse la tête.

Melchor — J’ai un lourd passé derrière moi, je veux m’en débarrasser. Vous trouverez peut-être ça stupide de ma part de venir parler à vous, deux adolescents dont je ne connais pas le nom, de mes soucis. Mais pour tout vous dire, il ne me reste plus personne.

Fany – Comment ça ? Il ne vous reste plus personne ? Vous n’avez pas de femme ni d’enfant ?

Melchor — Ma femme est décédée… Et à cause de mon travail, j’ai dû laisser ma fille chez une connaissance à moi.

Kameron — Je peux vous comprendre, enfin comprendre le manque de votre famille, de votre entourage.

Fany — Sachez que peu importe ce qu’il vous arrive, votre femme et votre fille seront toujours là, peu importe où elles sont.

Melchor commence à renifler et verse une grosse larme.

Melchor — Vous êtes vraiment adorables, vous devez être important pour votre entourage. J’ai été une mauvaise personne dans le passé, la drogue, les violences, etc. J’ai déjà été en prison et regardez-moi maintenant.

Kameron — Tout est possible, soyez fier de vous, en ayant votre femme et votre fille dans votre cœur.

Fany – Si vous aviez besoin de coéquipiers, vous nous avez nous, moi et Kameron pourrons vous être utile.

Melchor laisse place à un large sourire.

Kameron — Mais vous étiez en train de courir, comme si vous fuyez quelqu’un ou quelque chose, pourquoi ?

Melchor — Oh… quand je sens mes émotions monter, je cours comme si je les fuyais.

Fany – Bonne méthode, je pense que je vais faire de même maintenant. Je voulais vous remercier de nous avoir informés de la mort de la famille Adell, ça fait déjà quatre jours qu’ils sont décédés et je n’ai même pas pu aller à leurs funérailles.

Kameron — On espère avoir pu vous aider, on doit partir au lycée.

Fany – En tout cas bon courage à vous, essayez de passer plus de temps avec votre fille, vous allez voir ça va tout changer.

Melchor — Merci beaucoup, vous êtes formidables, bonheur à vous.

Fany et Kameron — Au revoir.

Melchor sort.

Fany — Il était vraiment triste, comme s’il revivait la scène, j’espère que tout ira mieux pour lui.

Kameron — Je l’espère aussi, on le reverra, je le sens. En attendant toi, tu dois rentrer, je sais que ça t’affecte énormément.

Fany – Melchor a pu passer toutes ses épreuves, je peux passer celle-ci aussi. Allons-y.

Ils sortent main dans la main.

Colleen

Atelier d’écriture créative – Saynète imaginée autour du roman « Terra alta »

Melchor est dans sa voiture. Son téléphone sonne. Il hésite à répondre, mais il répond.

Voix off — Allo, vous êtes un familier d’Olga ?

Melchor — Oui, qui êtes-vous ? Et comment vous connaissez ma femme ?

Voix off — J’ai le regret de vous annoncer que votre femme a eu un grave accident. Venez au plus vite à l’hôpital.

Choqué, paralysé, Melchor part directement à l’hôpital.

Noir.

À l’hôpital.

Un infirmier — Désolé, monsieur, on est en train d’opérer Mme Olga. Vous ne pouvez pas entrer.

Melchor — S’il vous plaît, dites-moi qu’elle va bien.

Un infirmier — Pour le moment, on essaye de faire de notre mieux, mais son état est grave.

L’infirmier sort. Melchor patiente, stressé.

Melchor — Olga… C’est tout ce qu’il me reste de ma vie, ma femme, mon bonheur, ce n’est pas possible, elle ne peut pas mourir, pas maintenant, pas ici.

On entend une porte s’ouvrir.

Un médecin — Familier de Mme Olga.

Melchor — Oui, c’est moi. S’il vous plaît, dites-moi qu’elle est toujours vivante, s’il vous plaît, monsieur. 

Un médecin — Je suis désolé, monsieur, votre femme n’a pas survécu.

Melchor — Non, pas Olga. Non, dites-moi que je rêve, ça ne peut pas être vrai.

Il s’écroule par terre et pleure. Puis au bout d’un moment, il relève la tête, énervé.

Melchor — Comment ? Comment et qui ? Qui a pu lui faire ça ?

Noir.

Melchor est seul chez lui, assis par terre, déprimé. Noir (chaque noir représente une journée).

Melchor est seul chez lui, dans une autre position, toujours déprimé. Noir.

Melchor est seul chez lui, en train de réfléchir, il se lève, on le sent énervé. Il sort en colère. Noir.

Dans un bar, Aron et Chloé, deux policiers, sont en train de boire un coup quand Melchor entre en courant.

Melchor — Moi ce que je veux, c’est trouver qui a tué ma mère pour les tuer. Moi, ce que je veux, c’est trouver les tueurs dans toutes les enquêtes. Moi, ce que je veux, c’est qu’Olga revienne, mon seul amour. Moi, ce que je veux, c’est rester une bonne personne.

Quelqu’un rit.

Aron — Bonjour. D’abord, calmez-vous et commencez par me dire qui vous êtes.

Chloé — Attention, il est armé !

Aron — Reculez !

Melchor — Non, je recherche des mecs.

Chloé — Oui monsieur, venez vous asseoir. Amenez-lui un verre d’eau. 

Aron — Vous voulez qu’on fasse quoi pour vous aider ?

Chloé (en chuchotant) — Laisse-le, c’est un fou celui-là.

Aron rigole. 

Melchor — Avez-vous vu des mecs passer ?

Aron — Oui, ils sont passés par là.

Chloé — Voulez-vous de l’aide ?

Melchor — Non, merci.

Il sort.

Noir.

Hiba

Atelier d’écriture créative – Saynète imaginée autour du Roman « Terra Alta »

Deux filles (Sara ou Rose), ou deux garçons (Noam et Matthieu) parlent sur un banc devant la maison des Adell quand soudain, un homme passe devant elles, éblouissant de beauté, et leur adresse la parole.

A — C’est qui ?

Melchor — Bonjour, je suis Melchor, un enquêteur.

B — Ah, d’accord. Bonjour, Monsieur.

Melchor — Je viens ici pour trouver des éléments pour résoudre mon enquête.

Elles le dévisagent avec incompréhension.

A — Du coup, que voulez-vous ?

Melchor — Moi, ce que je veux, c’est résoudre cette enquête afin d’aider les proches des victimes. J’espère qu’ils seront apaisés à la fin. 

A — Bon courage.

Melchor — Me concentrer sur cette enquête va me permettre de faire abstraction de mon passé. Oublier qui j’étais, oublier mes erreurs. Je veux changer la personne que je suis, devenir un homme admirable, plein de valeurs.

B — C’est un bel objectif, mais je ne comprends pas ce que vous faites là.

A — Il s’est trompé d’endroit, non ?

Melchor — Non, je suis bel et bien au bon endroit. Vous voyez la maison derrière vous ?

Les jeunes se retournent en même temps en direction de la maison des Adell. Elles ouvrent leurs yeux de stupeur, étonnées de l’état désastreux de la porte d’entrée.

B — Mais… je n’avais pas remarqué l’état de la porte.

A — Que s’est-il passé ici ?

Melchor — Un crime…

Les filles sont choquées, Terra Alta est une ville si calme habituellement, si paisible. Elles ne s’attendaient pas à une telle situation.

B — En quoi allons-nous vous être utiles ?

A — Oui, quel est le rapport avec nous ?

Melchor — Pas de panique, je vais vous expliquer.

Désormais, les deux amies ont leurs yeux rivés sur l’enquêteur, elles s’apprêtent à écouter son récit.

Melchor — J’enquête sur le meurtre du couple qui vivait dans la maison juste derrière vous, les Adell. Ils ont été tués pour une raison qui m’échappe. Je voulais questionner les gens aux alentours pour leur demander s’ils n’avaient pas vu quelque chose de suspect, pour faire avancer l’enquête, mais je n’ai trouvé que vous sur mon chemin.

A — Je comprends mieux.

B — Je ne m’y attendais tellement pas ! 

A — Ce récit m’a glacé le sang, c’est tellement inhabituel, des drames, ici.

B — En tout cas, monsieur, désolée, nous n’avons rien vu d’anormal. On est seulement venues ici pour discuter sur le banc, mais en aucun cas nous n’avons remarqué quelque chose. 

Melchor — Merci quand même, je vais continuer mon enquête seul. Rentrez chez vous, cela peut être dangereux de rester ici.

A et B — Nous y allons, merci.

Melchor reste seul sur scène, perdu dans ses souvenirs.

Melchor — J’arrive devant la maison des Adell. Allez, je peux le faire. La porte d’entrée est entrouverte et très abîmée, je pense qu’elle a été enfoncée. Je vais marcher jusqu’au salon. Waouw ! Qu’est-ce que c’est que ce désastre ? Des morceaux de verre par terre, des feuilles au sol, des tables et chaises retournées. Je vais voir les escaliers. (Ses yeux s’ouvrent de stupeur) Mon Dieu ! Les Adell ! Pauvres gens. Au vu de l’état de leurs corps, ils ont été tués d’une manière horrible. Ces deux personnes sont méconnaissables. Le collier de perles sur l’un des deux corps me laisse à penser que ce corps est celui de Mme Adell. Par déduction, l’autre est celui de M. Adell. Je ne me sens pas bien. La vue de ces deux cadavres me répugne et pourtant, j’en ai vu, des cadavres, dans ma carrière. Leurs corps semblent brûlés, ils sont couverts de sang. Je vais analyser tous les recoins de la pièce, puis je vais sortir rapidement de cette maison. Je me sens de plus en plus mal. C’est bon ! Je sors, vite ! Comment un tel acte de barbarie a-t-il pu se produire ? Je suis bien déterminé à le découvrir.

Emma-Line

Atelier d’écriture créative – Saynète imaginée autour du Roman « Le Ladies Football Club »

La scène se déroule dans les vestiaires d’un stade.

Coach — Bon, les filles, comme je vous l’avais promis, j’ai réussi à vous amener un témoin du début du XXe siècle, histoire de vous booster en vous montrant les difficultés que traversaient ces femmes pour jouer au foot.

Les jeunes filles — On a hâte de la rencontrer !

La porte s’ouvre, une femme entre.

Mme Chapman — Bonjour, chères footballeuses. Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sport, le football, du point de vue d’une femme, ce qui, comme vous allez le voir, était compliqué à mon époque.

Les jeunes filles — Bonjour, madame.

Coach — Mme Chapman va vous faire part de ce qu’elle souhaitait, de ce qu’elle voulait, ensuite, vous pourrez lui poser des questions.

Mme Chapman — Moi, je voulais jouer au football avec mes amies. Librement, sans être jugée et insultée. Je souhaitais pouvoir profiter pleinement de cette activité, en tant que femme, sans sentir de différence, pouvoir voir les parties de toutes mes amies et leur façon de jouer. Je voulais changer la façon de penser des hommes et l’image qu’ils avaient de la femme. Je voulais la remplacer par des pensées plus ouvertes, avec plus de respect et d’égalité.

A — Ça veut dire qu’avant, vous n’aviez pas le droit de jouer ?

Mme Chapman — Non, c’était mal vu. Les hommes pensaient qu’ils étaient les seuls à pouvoir faire du foot.

 B — Au début, vous étiez la seule à vouloir jouer ou il y avait déjà d’autres personnes ?

Mme Chapman — Au tout début, je suis celle qui a eu l’idée, l’envie de taper dans un ballon, mais j’ai vite été rejointe par mes collègues ouvrières.

C — Sinon, si on voit le bon côté des choses, vous aviez votre propre équipe ?

Mme Chapman — Oui, nous avions monté une petite équipe, plutôt forte d’ailleurs, et chacune de mes copines occupait un poste précis, défenseuses, attaquantes, goal… Mais c’était néanmoins dur pour nous de jouer. Les hommes nous mettaient des bâtons dans les roues. Les réflexions et critiques faisaient notre quotidien. Parfois, on voulait même nous empêcher de jouer. Ça nous arrivait aussi de ne pas pouvoir jouer à cause du travail que nous avions dans les usines, plus notre travail à la maison avec nos familles. Vous voyez, c’était compliqué, mais vu qu’on était passionnées, rien ne pouvait nous arrêter.

B — Vous avez été courageuses, à votre époque. En tout cas, j’aime votre détermination.

D — Et pour les entraînements, comment ça se passait pour vous ? Dans des stades, comme nous, ou à des endroits différents ?

Mme Chapman — Pour l’entraînement, on a commencé à le faire dans la cour de l’usine, c’était l’endroit idéal !

E — Vous n’auriez pas une petite anecdote à nous raconter, parce qu’on a un match dans quelques jours et notre coach nous a promis à sa manière de nous donner un coup de boost, peut-être qu’en nous racontant un petit truc, ça nous motivera.

Mme Chapman — Alors, sûr que j’en ai des anecdotes. C’était un jour de pluie, accompagnée d’un vent fort. Malgré ça, mes onze coéquipières ouvrières et moi nous étions jurées de nous entraîner à la pause, peu importe la météo. L’excitation prenait le dessus sur nos pensées qui, elles, étaient toutes dirigées vers notre premier match qui allait avoir lieu. On allait disputer notre premier match contre des religieuses, car oui ! elles aussi jouaient au foot, tout comme nous, malgré les critiques. Il paraît même qu’elles avaient plutôt un bon niveau. Alors que nous venions juste de finir la matinée de travail, nous nous sommes retrouvées dans la cour.

Pendant qu’elle parlait, des joueuses de son époque sont entrées sur scène, à l’opposé du vestiaire, avec un ballon. Elle s’approche du groupe.

Mme Chapman — Bon, les filles, comme on l’avait prévu, on va se servir de notre pause comme entraînement, vu qu’on a un match prévu. On n’a pas droit à la défaite contre ces religieuses. On doit leur montrer ce qu’on vaut, on doit donc être les plus fortes ! OK ?

Toutes — Oui ! Compris.

Rosalyn Taylor (gardienne) — Donc ? On commence par quoi ?

Penelope Anderson (milieu de terrain) — Les tirs au but, je pense que ce sera vraiment important pour la victoire. Ensuite, on enchaînera avec les dribles.

Mélanie Murray (milieu centre) — Bonne idée ! Alors, on s’y met ?

Mme Chapman (ailière droite) — Allons-y, on donne le meilleur de nous-mêmes, comme d’habitude.

Les autres joueuses — Bien sûr !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les jeunes femmes se mirent à courir après le ballon, bien déterminées à prouver leur valeur à travers ce sport qu’est le football. En enchaînant les tirs puissants face au goal, en perfectionnant leurs passes et leurs dribles. Leurs futures adversaires n’étaient sûrement pas prêtes à une telle équipe.

Retour au présent, dans le vestiaire.

F — Franchement, on vous félicite toutes d’avoir défendu notre droit de jouer librement et on vous remercie pour ça, ça nous a beaucoup inspirées. En tout cas, soyez-en sûre, notre prochain match, on va bien le gagner !

Saliha

Atelier Ecriture créative – Saynète imaginée autour du Roman « Ne t’arrête pas de courir »

Quatre hommes masqués entrent sur scène en se faufilant rapidement.

A — Ok, c’est clear, y a personne, tout le monde à son poste. Toi (en pointant Toumany), tu restes faire le guet pendant qu’on braque.

Trois sortent pour aller braquer, ne reste que Toumany.

Toumany — Je vois pas pourquoi on se ferait choper, y a absolument personne dans les rues. Comment les flics pourraient être prévenus ?

Des sirènes retentissent.

A (réapparaît sur scène) — Putain, Toumany ! C’est le seul rôle qu’on te donne et tu arrives à te chier quand même ?! On se casse par l’arrière, toi, tu restes ici et tu te débrouilles avec les fils. C’est ça ton rôle de guet, après tout.

Toumany (essayant de parler moins fort) — Pourquoi tu gueules mon nom, abruti ? C’est pas pour rien qu’on s’est donné des noms de code.

Les braqueurs partent en courant.

Policier 1 : Levez les mains et tout se passera bien !

Policier 2 : Monsieur Toumany Coulibaly, vous êtes en état d’arrestation.

Course poursuite sur la scène, Toumany se fait arrêter. 

Noir.

Au tribunal.

Juge — J’appelle l’accusé à la barre.

Toumany Coulibaly se lève et va se placer devant le juge.

Juge — Monsieur Toumany Coulibaly, pouvez-vous raconter à la cour pourquoi vous avez braqué cette bijouterie, alors même que votre carrière d’athlète semblait se dérouler à merveille ?

Toumany (hésitant) — Moi, ce que je voulais, à la base, c’était réussir ma vie, gagner des compétitions et rendre fiers mes enfants. Je voulais montrer à ma coach et à tous ceux qui m’ont supporté que je pouvais m’en sortir et réussir. 

Patricia Girard (à la femme de Coulibaly) — C’est bien beau de dire ça, mais de l’autre côté, il continue de braquer tout en nous mentant à tous. À moi, sa coach, je peux encore comprendre, mais à toi…

La femme de Coulibaly — Il ment beaucoup. Ce n’est pas qu’il veut me tromper, mais il ne veut pas me mêler à ses histoires. Et puis, il y a nos enfants, ils sont encore jeunes, il ne veut pas qu’ils soient au courant.

Toumany — Je ne veux surtout pas voir ma femme au travers d’une vitre avec un garde derrière la porte vérifiant que je ne deviens pas violent avec elle. Je veux que les p’tits gars dans mon quartier grandissent en sachant que j’ai réussi à avoir une vie de succès. 

Juge — J’entends bien vos envies. Mais même si je voulais vous croire, vos actions ne correspondent pas avec vos paroles.

Toumany — Je ne saurais que vous répondre, Votre honneur, il semble que je ne sache pas dire non, même à ceux qui me veulent du mal.

La femme de Coulibaly — Il a toujours été comme ça, même enfant. Je sais que je ne pourrais pas le changer, mais c’est mon souhait le plus cher.

Patricia Girard — Je suis certaine que c’est le sien également.

Juge — La séance est levée, je reviendrai vers vous pour rendre mon jugement.

Noir.

Nina