L’émancipation des femmes par le sport

Stefano Massini est un dramaturge et romancier italien, connu pour ses pièces de théâtre à succès comme « Lehman Trilogy » ou encore « Chapitres de la chute« .

Dans son dernier roman, Le Ladies Football Club (Gallimard, 2021), il raconte l’histoire d’une équipe de football féminine créée en 1881 à Édimbourg par des ouvrières d’une usine d’armement. À travers ce récit passionnant et documenté, il rend hommage à ces pionnières du football féminin.

Le roman se présente comme une chronique journalistique, qui suit les péripéties des joueuses du Ladies Football Club depuis sa fondation jusqu’à sa dissolution en 1885. Le narrateur est un reporter fictif du Scotsman, qui assiste aux matchs et aux entraînements des joueuses, mais aussi à leurs moments de vie quotidienne. Il nous fait découvrir les personnalités variées et attachantes de ces femmes courageuses et déterminées, qui affrontent le mépris et la violence d’une société patriarcale et conservatrice.

L’auteur nous plonge dans l’atmosphère de l’époque Victorienne, avec ses contrastes sociaux et culturels. Il décrit avec précision le contexte historique et politique de l’Écosse du XIXe siècle, marquée par la révolution industrielle, le mouvement ouvrier.Il utilise un langage soutenu mais vivant. Il fait preuve d’un sens aigu du dialogue et du rythme, ce qui rend la lecture captivante.

Le roman est aussi une réflexion sur le rôle du sport comme vecteur d’émancipation et de solidarité. Massini montre comment le football permet aux membres du Ladies Football Club de s’affirmer comme des individus libres et égaux, capables de défier les normes sociales et les préjugés sexistes. Il met en valeur leur esprit d’équipe, leur fair-play et leur joie de jouer ensemble. Il souligne aussi les liens qu’elles tissent avec d’autres acteurs du mouvement sportif naissant, comme les clubs masculins ou les associations sportives internationales.

Le roman s’inscrit dans la lignée des œuvres littéraires qui mettent en scène des femmes sportives dans l’histoire, comme « La Joueuse d’échecs » de Bertina Henrichs ou « La Bicyclette bleue » de Régine Deforges. Il s’appuie sur des sources historiques réelles, comme les articles du Scotsman ou les archives du Musée national du football écossais. Il rend ainsi hommage à ces héroïnes méconnues, qui ont marqué l’histoire du football féminin.

Les Ladies Football Club est un roman historique qui nous fait découvrir une page passionnante et méconnue de l’histoire du sport. Stefano Massini nous offre une œuvre originale et engagée, qui célèbre le courage et la liberté des femmes.

Khaled, 605

Eloge des anticonformistes

A Trente-six ans et célibataire, Keiko travaille comme vendeuse dans un konbini, ces supérettes japonaises ouvertes 24 h/24. Keiko n’envisage pas de quitter ce petit univers rassurant,  son entourage qui désespère de la voir un jour fonder une famille lui demande de quitter ce travail et de se trouver un mari. Son existence bascule à l’arrivée d’un nouvel employé, Shiraha, lui aussi célibataire.

Éloge des anticonformistes, La fille de la supérette a connu un succès retentissant au Japon, où il a reçu le prix Akutagawa, équivalent du prix Goncourt.

« Les gens perdent tout scrupule devant la singularité, convaincus qu’ils sont en droit d’exiger des explications. »

Ce livre représente bien la culture japonaise comme le kombini ouvert 24H/24H.

Il y a un problème qui est abordé dans ce livre et que j’apprécie car il est bien représenté ;  c’est le sexisme comme quoi la femme doit trouver un mari et doit être dépendante de lui car au Japon c’est le mari qui ramène l’argent et la femme reste à la maison.

Ce livre est très vivant du fait de son style de narration particulière qui combine « dialogue » et « action »(pensées, sensations et autre). Cela fait penser au théâtre.

« Je suis mort, ce que je me disais avant de voir les ailes noires de la nuit. »

Cette phrase que je viens de citer et une phrase que j’aime bien car elle est simple mais poétique et aussi elle fait ressentir la sensation du personnage.

Meng H. 609