Une médaille le jour, une cagoule la nuit. Critique littéraire du roman « Ne t’arrête pas de courir »

Mathieu Palain, auteur du roman « Ne t’arrête pas de courir » et Toumany Coulibaly (protagoniste principal du roman), sportif de haut niveau, sont nés la même année, en 1988, à six mois d’écart et ont grandi tous les deux dans la même banlieue, au sud de Paris.

Toumany Coulibaly, d’origine malienne, est un enfant issu d’une famille de dix-huit enfants. C’est un athlète très prometteur (dans l’athlétisme) mais également un voleur multirécidiviste. Quand l’auteur tombe par hasard sur un article parlant de Toumany Coulibaly, il décide de lui envoyer une lettre en prison mais il n’obtient pas, dans un premier temps, de réponse de sa part. Cependant, quelques mois plus tard, il obtient finalement une réponse de Toumany qui accepte de le rencontrer au parloir de la prison où il est incarcéré. Le courant passe bien entre les deux hommes. L’auteur se pose des questions à son sujet et souhaite poursuivre ces entretiens avec le sportif. Il y retourne donc chaque semaine, pendant deux ans. Journaliste de profession, l’auteur devient rapidement ami avec Toumany. Ils vont tous les deux se dévoiler l’un à l’autre.

Ce roman aborde différents sujets intéressants dont notamment celui des salaires des athlètes qui, en fonction de leurs milieux, les empêchent d’accéder à certaines compétitions. On se rend compte de l’ampleur des difficultés et de la pression que peuvent ressentir les athlètes de très au niveau. Il aborde également les difficultés de la vie dans les banlieues et celles des familles nombreuses qui y vivent. On comprend notamment que Toumany a vécu des choses difficiles étant jeune, comme par exemple quand il s’est fait incarcéré au Mali dans des conditions déplorables alors qu’il n’était même pas majeur.

Ce roman est accessible au plus grand nombre. En effet, l’écriture est simple et le récit facile à comprendre. L’auteur utilise un registre de langue familier ce qui fait que le lecteur se sent proche des personnages.

On peut aussi remarquer que l’auteur apparait au second plan dans ce roman, ce qui permet au lecteur de se concentrer davantage sur l’histoire de Toumany et de le mettre au premier plan. Dans ce récit, on ressent que Toumany et Mathieu noue une relation amicale et leurs discussions sont vraiment naturelles, même s’ils se rencontrent en prison.

Cependant, il m’a été parfois difficile de suivre le déroulement de ce récit car il y a de nombreux flash-backs.

Pour conclure, c’est un ouvrage intéressant et je le recommande aux personnes qui aiment le sport et qui voudraient en savoir plus sur les athlètes de hauts niveaux ou encore sur la vie dans le milieu carcéral.

Louis, 605

Athlète le jour, cambrioleur la nuit

Mathieu Palain, journaliste et écrivain, s’intéresse dans ce roman à la vie d’un jeune athlète aussi cambrioleur, nommée Toumany Coulibaly.

Mathieu Palain est né en 1988 en banlieue parisienne, la même année et dans le même quartier que Toumany Coulibaly, ce jeune athlète dont il nous raconte la vie. Après avoir gagné le titre de champion de France du 400 mètres, le jeune Toumany d’origine Malienne et issu d’une fratrie de 18 enfants, s’en va cambrioler une boutique. Il se fait arrêter aussitôt et finit directement en prison.

Mathieu Palain, intriguer par l’histoire de ce jeune athlète fait une demande parloir pour aller à sa rencontre. A la Prison de Réau, il rencontre Toumany et lui fait part de son désir d’écrire un roman sur sa vie. Finalement, l’athlète accepte de le revoir une deuxième fois, puis tous les mercredis. Après chaque rencontre, le journaliste écrit tout ce que lui raconte Toumany. C’est grâce à ces entretiens que l’auteur a pu nous raconter la vie de cet l’athlète. Il nous livre son témoignage avec un langage courant et nous fait découvrir son parcours, comment en est-il arrivé à devenir un cambrioleur en série.

Au fil du récit, on comprend que voler pour Toumany c’est comme une forme de pulsion. Grâce à ce roman, on plonge dans sa vie. Une vie que l’auteur raconte avec précisions, comme s’il mettait des images sur des mots. En grandissant, le lecteur garde l’espoir que Toumany arrête et se concentre uniquement sur sa carrière d’athlète mais c’est trop tard.

Pour les passionnés de sport mais aussi pour ceux qui sont curieux de découvrir un parcours de vie aussi atypique, je vous conseille de découvrir ce livre!

Aza, 605