Discours d’éloquence : Le coeur battant de nos mères

Mesdames et Messieurs,

Avez vu déjà eu peur de faire un choix ? pas n’importe quel choix ?

Vous savez, un choix décisif, un choix définitif, un choix crucial pour votre avenir.

Comme le choix de devenir mère a, à peine, 17 ans.

C’est précisément à ce dilemme auquel Nadia Turner est confrontée, l’héroïne du roman Américain, écrit par Britt Bennet, intitulé Le cœur battant de nos mères.

Doit-elle ou non garder cet enfant ? choisir de tout sacrifier comme la fait sa mère avant elle ?

Outre ce choix difficile, si vous décidez finalement de ne pas mettre au monde cet enfant, est-il possible d’accéder légalement à l’Interruption Volontaire de Grossesse, aussi appelé l’IVG ?

En France, comme vous le savez, le droit à l’avortement existe depuis 1975 grâce à la Loi « Veil ».  A l’époque, pouvoir disposer de son corps et maîtriser sa fécondité constituaient une avancée majeure pour les femmes.

De même, savez-vous que depuis le mois de Mars 2024, la France est le premier pays au monde, à inscrire dans sa Constitution, la liberté de recourir à l’IVG ?

Aux Etats-Unis, pays dans lequel se déroule ce récit, la situation est tout autre.  Après la décision de la Cour suprême de Juin 2022, quatorze Etats ont interdit l’IVG sur leur territoire, quand dix-sept autres ont renforcé le droit à l’avortement.

Vous l’aurez compris, ce roman, aborde un thème brulant d’actualité qui fait débat au sein de la société Américaine, celui de l’avortement, mais il explore aussi les relations sociales et familiales, il nous parle d’amitié, d’amour, de la perte d’un être cher, du courage et de la détermination qu’il faut pour traverser toutes les épreuves auxquelles nous sommes confrontées dans la vie.

Pour toutes ces raisons, vous êtes nombreux a avoir été conquis par ce roman. Sachez d’ailleurs qu’il reste en lice pour le vote final.

Je ne peux que vous encourager à voter pour ce roman car :

Vous avez apprécié le personnage Nadia, une adolescente à la psychologie complexe, auquel vous avez pu vous identifier et dont le parcours vous a visiblement touché.

De plus, l’autrice a su vous captiver dès le début du roman mais a su aussi maintenir votre intérêt grâce à de nombreux rebondissements rendant le récit dynamique. 

Par son écriture simple et fluide, ce roman reste accessible à tous les lecteurs.

Cependant, certains d’entre vous ont trouvé cette histoire un peu longue, parfois lassante ou encore un peu triste, il est vrai qu’il contient tout de même 376 pages.

Néanmoins, je pense qu’il peut plaire à un grand nombre d’entre vous, car, il ne s’agit pas d’un simple et banal roman.

C’est un très beau roman d’apprentissage, réaliste, touchant, émouvant qui suscitera à coût sûr l’intérêt des jeunes générations.

Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite à le découvrir et surtout, votez pour « Le cœur battant de nos mères », un roman qui mérite de remporter selon moi le  Prix littéraire.

Clément, 603

Une vague d’émotion

Seriez-vous tentés par un roman graphique autobiographique bouleversant et percutant ? In waves c’est une histoire d’amour, la traversée d’un deuil, un combat contre la maladie et l’amour du surf. In waves c’est une plume délicate et des dessins envoûtants. In waves c’est tout ça à la fois.

Source: bdgest.com

AJ Dungo est un surfeur et illustrateur américain de Los Angeles diplômé de l’Art Center College of Design en Californie. En 2019, il sort son premier roman graphique In waves chez Nobrow (édité par Casterman en France). Il s’agissait à la base d’un projet de fin d’étude portant sur l’histoire du surf mais suite à la perte de sa compagne l’auteur décide alors d’y parler également de son deuil.

AJ Dungo, auteur de "In waves"
Source: francetvinfo.fr

Ainsi dans son livre, AJ Dungo retranscrit avec finesse sa relation avec Kristen, une jeune fille rencontrée au lycée atteinte d’un cancer qui l’emportera dix ans plus tard. Il nous partage ici leurs premières rencontres, les débuts de leur relation, le combat contre la maladie que mène Kristen et leur passion commune du surf. Et en parallèle, l’artiste raconte l’histoire du surf à la base de l’ouvrage, des origines passant par deux figures du sport, Tom Blake et Duke Kahanamoku. L’œuvre se divise alors en deux histoires entremêlées différenciées par deux teintes de couleurs, rouge/marron(l’histoire du surf) et bleu(la partie autobiographique). Toutes deux liées par la passion du surf et le réconfort de l’océan.


Je trouve cette idée de regrouper deux histoires dans un même ouvrage très astucieuse. En effet, pour quelqu’un qui n’est pas passionné de surf, j’avais peur que le thème du sport soit trop présent. Et même si il est très présent, il n’est pas pesant grâce à l’histoire d’AJ et Kristen.

Au début, j’admets que les chapitres sur le surf me passaient au-dessus, j’avais la désagréable sensation que cela cassait l’élan de l’histoire. Mais finalement j’ai appris beaucoup de choses (que je ne retiendrais sûrement jamais) et découvert une autre vision du surf. La passion des personnages pour le surf était touchante.

En ce qui concerne l’histoire d’amour d’AJ et Kristen, j’ai tout de suite accroché. L’auteur décrit avec délicatesse leur relation et nous montre par ce biais l’amour qu’il porte pour Kristen. Ce qui est très émouvant. Mais au-delà de l’histoire d’amour, ce qui m’a le plus touché est le combat contre la maladie de  Kristen et comment ses proches vivent son décès. J’aime beaucoup le thème abordé qu’est le deuil, comme la mort fait partie de la vie je pense qu’il est important d’en parler pour mieux s’y préparer. Bien que chaque personne est différente, le témoignage d’AJ Dungo nous partage une façon de surmonter un deuil avec une belle fin qui nous montre que la vie continue malgré tout.

Et bien sûr les graphismes ! Comment passer à côté ? Certains diront peut-être que le style graphique n’est pas extraordinaire, mais moi je l’apprécie grandement. Je trouve qu’il va bien à l’œuvre, avec son côté plutôt simpliste. Cela donne de la légèreté à l’histoire assez triste. De plus, j’aime le monochrome des chapitres ainsi que le choix des couleurs qui crée une certaine ambiance. D’un côté il y a les couleurs chaudes pour l’histoire du surf, caractérisées par leur vivacité, elles dégagent une certaine énergie, positivité et passion. Tandis que de l’autre côté, les couleurs froides utilisées pour les chapitres autobiographiques libèrent quelque chose de plus calme, presque triste.

Bien évidemment je conseille ce livre ! A mon avis les adeptes du surf apprécieront une œuvre abordant leur sport favori. Et pour les personnes comme moi qui n’ont que faire du surf, ne vous braquez pas, In waves saura vous montrez une autre facette de l’océan. Ironiquement, je pense que ce roman graphique ne plaira pas à tous les fans de BD à cause du style graphique singulier de l’auteur, mais si celui-ci vous intéresse alors lisez In waves ! Ce livre est fait pour les personnes voulant lire une histoire simple et délicate d’un amour tragique.


Naïla B. 610

Nous avons réinventé la fin du roman « #Bleue »

Cependant, ils ne sont pas aussi touchés que je l’espérais.

Maman baisse les yeux, n’ose plus me regarder. Papa commence à s’énerver, me traitant d’irresponsable. Je quitte la table sans un mot. Si même ma famille refuse de me croire, refuse aussi de croire Astrid, comment convaincre le reste du monde ?

A la télévision, l’émission Zoom débute, après les pages publicitaires, viennent les informations de ces derniers jours. Le groupe SOS a été démantelé, encore traité de terroriste. L’émission est vu par des milliers de personnes, rien ne peut rivaliser. A côté, ma vidéo à été vue cent-trente six fois. Même pas de quoi alerter mes voisins.

Les hommes en combinaison jaune sont arrivés une heure après la fin de l’émission. Nous étions encore assis dans le salon. Moi silencieux avec cette sensation d’impuissance et mes parents commençant doucement à reprendre leur conversation, oubliant la situation peu à peu, oubliant Astrid.

Les hommes en combinaison jaune ont débarqué, ont ouvert la porte sans faire de bruit, ont entouré la maison. J’ai compris trop tard, impossible de leur échapper. Ils m’ont bloqué les bras, mis au sol et immobilisé. Mes parents regardaient la scène, sans bouger. A leur expression, j’ai compris que ce n’était pas eux qui avait appelé la CEDE. Pourtant, ils n’ont pas essayé d’empêcher mon « arrestation », ils m’ont regardé avec cet air désolé que les parents affichent lorsqu’ils sont dépassés.

Je savais exactement où est ce que l’on m’emmenait. C’était mon deuxième passage à la CEDE, ma deuxième oblitération. Des gens, pas les mêmes que la dernière fois, m’ont accompagné. Au fond, j’espérais encore que j’y échapperais. Astrid débarquerait, leur dirait de tout arrêter, et me demanderait de la rejoindre. Rien de tout cela ne se produisit. On m’anesthésia une nouvelle fois.

Astrid.. J’ai peur de l’oublier encore. J’ai peur de pas arriver à me souvenir, de ne pas la reconnaître. J’ai peur de la faire disparaître à jamais de ma mémoire.

Une semaine s’est écoulée depuis. Je sors enfin de l’hôpital, mes parents sont venus me chercher. Je suis content de rentrer chez moi, enfin! Dans la voiture, je fixe les deux points bleus à mon poignet et les effleure du doigt. Le trajet reste silencieux. Je ne ressens aucune douleur, tout ça grâce à la CEDE. Je ne pose aucune question à mes parents. Je regarde le paysage défiler, accoudé à la fenêtre. Maman allume la radio. Je l’entends en fond. C’est une musique douce, elle passait souvent l’été dernier. La voix me berce et je m’endors presque. D’un coup, la radio est coupée, un journaliste se met a parler :

« Ce matin à 7h, deux terroristes responsables dans l’attaque de la CEDE ce sont enfuis. La police est actuellement à leur recherche. La plus jeune n’a que 16 ans, des cheveux roux et le yeux v- »

Papa vient de couper la radio. J’ai envie qu’il la rallume. Qui est cette fille ? On a le même âge, pourtant c’est déjà une fugitive.

Ma curiosité s’arrête là, je suis déjà en train d’essayer de deviner ce que mes parents ont prévu pour dîner.

Le soir, je repense à cette fille que la police recherche. Elle n’a plus de maison, sans doute plus de famille. J’ai de la peine pour elle.

Création littéraire écrite par Lou, Sidney, Ethan, Louna (605)

Nous avons réinventé la fin du roman « In Waves »

(le cercueil bouge)

– Aidez-moi ! À l’aide !

– Qui y a t’il ?

– J’étouffe ici ! Aidez-moi !

– Kristen ?

– Oui !! Quelqu’un m’entend ? Venez !

– Kristen! C’est moi A.J ! Comment c’est possible ?!

– A.J ! Nous pourrons discuter après mais ouvre moi cet enfer !

– (il s’approche) c’est lourd ! (il force) ahh, j’y suis presque…

– (Le cercueil s’ouvre)

– A.J… (elle le regarde longuement et sourie)

– Kristen… comment est-ce possible ?

(elle reprend son souffle, A.J la regarde, l’air tendre)

– J’étais dans cette chambre, dans les vapes à cause de la morphine, j’ai fermé les yeux. D’un coup, j’étais dans une maison, il faisait chaud. Quand je suis sortie dehors, j’étais sur une plage de sable blanc, et sur ma droite, il y avait une planche de surf. Au loin, l’océan et des immenses vagues. C’était le paradis, enfin, mon paradis. Alors que je m’élançais dans l’eau pour me rafraîchir, je me suis « réveillée » dans cette boîte, froide et sombre.

– C’est incroyable…

– Oui, je ne sais pas ce qui m’est arrivé… qu’est-ce qui m’est arrivé pendant ce temps ?

– Eh bien, il te croyait morte. Tout simplement. Tu as fait un arrêt cardiaque à 23h30, et tu as été déclarée morte à minuit. C’était il y a quatre jour. Le lendemain, ils t’ont mis dans cette « boîte » et emmené à l’église pour la cérémonie. Tes parents et tes amis étaient là aussi.

Création littéraire écrite par Clément et Pierjean, 605

Saynète écrite à partir du roman graphique « In waves »

La scène se passe dans un cimetière. AJ se trouve devant la tombe de sa petite amie. Quelques tombes plus loin se trouve la jeune fille devant la tombe de son ancien amant.

AJ – Kirsten (il éclate en sanglots), je n’y arrive pas sans toi. Tout me semble triste et sans saveur. Tu me manques tellement, ainsi que ta joie de vivre et ton entrain. Parfois, j’ai l’impression que tu vas surgir de nulle part, me sourire et me proposer d’aller surfer. Sache que je n’y suis pas retourné depuis que tu es partie. Mon amour, j’espère que tu illumines les cieux avec ton rire et que tu surfes sur les nuages comme tu le faisais sur les vagues.

Pendant ce temps, la jeune fille entend des pleurs et des lamentations, elle se dirige vers eux. Elle trouve AJ et se positionne à côté de lui.

La jeune fille, d’un ton neutre – Vous savez, au bout d’un moment, ça ne fait plus autant mal.

AJ, abattu et d’une voix peu assurée – Comment vous pouvez dire ça ? J’ai l’impression que mon cœur se déchire chaque fois que je pense à elle…

La jeune fille – Je sais. Au début, je ne savais pas quoi faire sans lui.

AJ – Qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?

La jeune fille – On m’a enfermée dans un couvent, car j’étais enceinte et sans mari. Après mon accouchement, on m’a pris mon enfant et réduite en esclavage. Une personne est venue me sauver, mais quand je suis sortie, j’ai appris que mon petit ami était mort dans un accident de voiture. Ça m’a poussée à chercher mon enfant. À force d’acharnement, je l’ai finalement retrouvée et nous sommes toutes les deux très heureuses malgré la disparition de son père. je vous ai entendu tout à l’heure, vous aussi vous avez perdu votre petite amie ?

AJ – Oui, elle est morte d’un cancer et depuis, je n’arrive pas à m’en sortir.

La jeune fille – Moi, ce qui m’a aidé, c’est ma fille. Mais le temps fini par guérir toutes les blessures. Vous devez vivre à fond, c’est ce qu’elle aurait voulu.

AJ – Merci pour cette discussion, elle m’a ouvert les yeux..

Ils se font un sourire sincère et repartent chacun dans une direction opposée.

Création littéraire écrite par Margaux et El Ghamidia (605)

Saynète écrite à partir du roman graphique « In waves »

La scène se déroule dans la chambre d’AJ.

AJ – Moi, je veux te revoir, tes beaux yeux, ton sourire. Je veux refaire du skate le soir, à ne pas voir passer les heures. Je veux que tu surgisses de nulle part, avec ta planche de surf, et que tu me dises « On va se faire quelques vagues ? » Je veux sentir ta peau à nouveau. Ta peau douce, chaude, réconfortante et non froide, mortifiée. Je serais prêt à revenir cent fois dans cette chambre, près de ce lit, ce bruit incessant, juste pour à nouveau entendre un bonjour de ta part.

Moi, je veux vivre en sachant que tu es là-haut, à rire, surfer sur les nuages et que tu veilles sur nous.

Kristen – Je suis là.

AJ – …Kristen ?

Il se retourne.

Kristen – Oui, c’est moi. J’ai entendu tes belles paroles.

AJ, stupéfait – Comment est-ce possible ?

Kristen – Je ne sais pas. J’étais chez moi, et mon armoire a commencée à faire du bruit. Je me suis approchée, je l’ai ouverte. Elle donnait sur une autre porte. Je l’ai alors ouverte et je suis arrivée ici.

AJ – C’est incroyable… je ne pensais jamais te revoir, enfin, pas dans ces conditions…

Kristen sourit.

Kristen – Tu sais, je te regarde de là-haut. Je suis triste quand je te vois pleurer. Je suis en colère quand on t’embête. Je suis heureuse quand tu es heureux, Dans tous les cas, il me suffit de voir ton visage pour l’être.

AJ, heureux – Je n’y crois pas… si tu savais à quel point tu me manques… je compte chaque jour depuis ton départ.

Kristen – Moi aussi. J’ai beau être au Paradis, cela n’y ressemble point sans toi.

AJ – Comment c’est là-bas, d’ailleurs ?

Kristen – C’est un rêve. Il n’y a là aucune guerre ou rivalité, seulement la joie, le bonheur, la paix. Les paysages sont cependant familiers. Je me suis « réveillée » près d’un arbre, sur une colline. Il y avait à ma droite une forêt, plus vaste et dense que toute celles sur Terre. Je suis allée au village qu’il y avait sur ma gauche. Le chemin était bordé d’arbres qui chantait Les Passantes de Brassens.

AJ – C’est vrai ?

Kristen – Non, je rigole, même si j’aimerais bien. Elle chante tout doucement : « Je veux dédier ce poème, à toutes les femmes qu’on aime, pendant quelques instants secrets… »

AJ – Cela me fait plaisir de voir que tu y es bien.

Kristen – Et toi, sur Terre, comment se passe la vie ?

AJ – Rien n’a vraiment changé. L’Homme est toujours Homme, avec ses défauts et qualités. Les politiques se battent toujours à coup de petites phrases, les grands directeurs écrasent toujours la nature. Cependant, sans toi, tout cela semble encore plus terrible. Heureusement, les vagues sont là.

Kristen – Tu surfes toujours ?

AJ – Oui. Cela me permet d’oublier, l’instant d’une descente.

Kristen – Quand tu étais au bord de mon lit, je sentais ta présence, chaleureuse, aimante. Ce fut un bonheur sans pareil.

Elle prend la main d’AJ.

AJ – Je voulais te dire au revoir, te voir une dernière fois, c’était dur de te voir dans cet état.

Kristen regarde la table, curieuse.

Kristen – Je le sais bien. Je vois quelques manuscrits sur ta table, tu écris ?

AJ – Oui, je raconte notre histoire, je mets des mots sur des sensations, sur des sentiments, et je raconte aussi notre passion commune, notre deuxième paradis, le surf. Je le fais pour ne pas oublier, pour avancer. Peut-être que des gens dans la même situation que moi vont lire cette ébauche, et même ce livre, et se sentir mieux. Comme moi.

Kristen – Tu fais bien. Moi aussi, je voudrais ma copie. Je voudrais nous revoir, revivre ces moments.

AJ –J’essayerais de te l’envoyer, mais je ne sais pas si « Le Paradis » sera accepté comme destination par la poste…

Kristen rit, puis reprend son sérieux.

Kristen – Je vais devoir partir, on m’appelle.

Silence, ils se regardent.

AJ – Déjà ?

Kristen – Je crois que je n’ai pas le droit d’être ici, et si je peux, et bien c’est le moment de partir.

AJ – Tu reviendras ?

Kristen – J’essayerais, mais je ne pense pas.

AJ – On se dit Au revoir ?

Kristen – On se dit Au revoir, mais surtout, je t’aime.

AJ – Je t’aime aussi, pour toujours.

Il se réveille brusquement.

AJ – Ce n’était qu’un rêve ? Et pourtant cela semblait si réel…

Il regarde autour de lui.

AJ – Quelle est cette musique au loin… ?

On entend la voix de Georges Brassens s’élever :

« Alors, aux soirs de lassitude

tout en peuplant sa solitude

des fantômes du souvenir

on pleure les lèvres absentes

de toutes ces belles passantes

que l’on n’a pas su retenir. »

AJ ferme les yeux.

Noir progressif.

Création littéraire écrite par Clément, 605.