Discours d’éloquence : L’archipel des lärmes

La femme est-elle réellement l’égale de l’homme ?

On est en droit de se poser la question, notamment dans le milieu professionnel.

Et….., qu’en est-il dans des corps de métiers, tel que la police ?

Les femmes bénéficient-elles d’autant de reconnaissance que les hommes ?

Sachez qu’en France, selon l’INSEE, en 2024, nous n’avons pas encore atteint la parité salariale, les femmes étant rémunérées 23% de moins que les hommes.

A contrario, la Suède, pays dans lequel se déroule le récit écrit par Camilla Grebe, intitulé « L’archipel des Lärmes », a fait de l’égalité hommes-femmes un principe auquel on ne peut déroger. Mais cela n’a pas toujours été le cas.

Toutes ces questions fondamentales d’une actualité encore brûlante sont abordées par l’autrice Suédoise dans ce Thriller.

Ce roman met en scène de jeunes mères célibataires, toutes assassinées dans des conditions horribles, à différentes époques, au cœur de Stockholm, capitale de la Suède. Tout d’abord en 1944, puis en 1970, et enfin en 2010. Ces femmes sont toutes victimes d’un mystérieux tueur.

Qui est-il ? Est-il seul ? Utilise-t-il toujours le même mode opératoire ? Tous ces crimes sont-ils l’œuvre d’un même tueur ?

A toutes ces questions, ces jeunes enquêtrices, qui bouleversent les codes de la police Suédoise, vont tenter d’apporter des réponses.

Passionnées par leur métier, elles s’appellent Elsie, Brit-Marie, Malin, elles sont intelligentes, modernes, audacieuses, elles dérangent…

Elles se complètent, se passent le relais, de génération en génération…mais personne ne les prendra au sérieux…surtout pas leurs collègues et supérieurs, bornés et sexistes…Pourtant, cela ne va pas les décourager et elles poursuivront leurs investigations.  

Ces femmes auraient dû être prises au sérieux !

Parce qu’elles se rapprochent  inexorablement de la vérité, au péril de leur vie…

Il est vrai que le grand nombre de pages (environ 600), les descriptions très réalistes de ces crimes d’une cruauté sans nom et la complexité de la narration de ce roman policier, vous ont quelque peu découragé.

C’est pour toutes ces raisons, que nous avons choisi de ne pas le retenir dans la sélection finale.

Tout cela est bien dommage ! car cette œuvre littéraire a aussi de grandes qualités :

un suspense insoutenable, un récit riche en rebondissements, une intrigue originale et des personnages auxquels il est facile de s’identifier, nous incitant à investiguer à leurs côtés.

De même, par une analyse sociologique fine de la société Suédoise menée sur une soixantaine d’années, l’autrice nous invite à réfléchir à l’évolution de la condition féminine et aux violences faites aux femmes.

Tout cela ne peut pas nous laisser indifférents !

Ce roman ne vous laissera pas indifférent !

Et si vous le n’avez pas encore découvert, il est encore temps de le faire. Vous ne serez pas déçus !

Je vous remercie de votre attention.

Samia, 607

Discours d’éloquence: les gens de Bilbap naissent où ils veulent

Que feriez-vous, si votre vie était bouleversée suite à une vérité révélée par une voyante lors d’un tirage de tarot ?

Cette situation paraît surprenante n’est-ce pas ?

Si vous avez lu le roman « Les gens de Bilbao naissent où ils veulent » écrit par l’autrice Espagnol Maria Larrea, vous aurez compris le rôle fondamental qu’à jouer cette tarologue dans la découverte de ses origines familiales.

C’est à seulement 27 ans qu’elle découvre qu’elle a été adoptée.  A la recherche de ses origines familiales, elle part à Bilbao, sa ville natale.

A travers ce récit autobiographique, l’autrice nous invite à découvrir son histoire familiale et ce sur trois générations : celle de ses grands-parents, de ses parents, eux aussi abandonnés et ayant vécu en orphelinat, et enfin son histoire personnelle.

Tel un scénario de cinéma, dans lequel le spectateur découvre l’histoire personnelle de chaque personnage, son histoire, son vécu, ses émotions, Maria Larrea aborde avec sensibilité la nécessité, pour chaque être humain, de connaître ses origines pour mieux se comprendre soi-même.

En adoptant une approche réaliste et une construction narrative complexe, l’autrice nous offre un regard sincère sur la vie des différents personnages racontée dans ce roman, des vies, décousues, parfois joyeuses mais le plus souvent compliquées.

Malgré ces nombreuses qualités, nous avons décidé d’écarter ce roman de la sélection finale car vous avez été nombreux à avoir eu des difficultés à comprendre cette histoire, et ce, en raison d’une narration non linéaire et d’une écriture cinématographique, rendant cette lecture plus compliquée.

De plus, les passages de ce récit écrits en langue espagnole (et non traduites) vous ont aussi gênés.

Par ailleurs, certains d’entre vous, ont eu du mal à apprécier les vies chaotiques de ces personnages.

Enfin, « Les gens de Bilbao naissent où ils veulent » nous enseigne que notre histoire personnelle et celle de notre communauté sont des éléments fondateurs de notre identité.

Nous vous invitons, si vous ne l’avez pas déjà fait, à découvrir ce magnifique roman.

Nous vous remercions.

Jarin et Samia, 604

Discours d’éloquence : Danser dans la mosquée

Imaginez-vous grandir dans une société où les femmes n’ont pas accès aux droits fondamentaux comme la liberté d’expression ou encore l’accès à l’éducation ?

Imaginez-vous vivre dans un pays oppressé par un groupe d’hommes, avec la crainte, de mourir à n’importe quel moment ?

Imaginez-vous être séparé, par obligation, de votre fils du fait d’avoir dû consentir à un mariage arrangé avec un homme inconnu ?

Dans une société comme la nôtre, une démocratie, caractérisée par son confort et sa modernité, il est difficile de s’imaginer vivre de telles situations.

Dans le roman « Danser dans la Mosquée », l’autrice Afghane Homeira Qaderi, témoigne avoir vécu et surmonter ces épreuves.

Elle partage avec nous, à travers ce récit autobiographique, son histoire, marquée par une lutte incessante contre le Régime Taliban dont elle a énormément souffert.

Devant vous, je fais la lumière sur les inégalités que subissent des femmes en Afghanistan, condition injuste à laquelle nous ne pouvons être indifférents.

Dans ce roman, l’autrice parvient à nous émouvoir et à nous sensibiliser sur la condition féminine en Afghanistan.

Elle dénonce, entre autre, la pratique du mariage forcé auquel, les femmes doivent se plier, ainsi que les diverses agressions qu’elles subissent sous la pression des hommes.

Passionnée de littérature et faisant preuve d’un courage remarquable, Homeira Qaderi nous raconte son histoire personnelle et familiale avec une intensité saisissante.

Depuis sa jeunesse, Homeira défie les interdits imposés aux femmes. Elle prendra aussi l’initiative d’éduquer et d’enseigner la lecture et l’écriture en secret aux enfants vivant dans les camps de réfugiés.

De même, elle incarne une forme de résilience face aux normes oppressives imposées aux femmes Afghanes et dénonce les atrocités commises par le Régime Taliban.

La sincérité bouleversante de son témoignage, confère une authenticité poignante à son récit. Un récit autobiographique mais aussi en partie épistolaire, ponctué par les lettres adressées à son fils, qui établissent un lien intime avec chacun de nous et le rendent d’autant plus captivant.

Pourtant, j’ai le regret de vous annoncer, que lors du débat final, nous avons décidé de ne pas retenir ce roman dans la sélection finale.

En effet, le rythme de ce roman, jugé trop lent, la réalité des faits présentée ayant parfois heurtée votre sensibilité, ainsi que le trop grand nombre de personnages, dont le rôle ne vous pas semblé être essentiel, ont représenté les principaux défauts de ce roman.

Malgré cela, je vous invite à découvrir ce très beau roman « Danser dans la Mosquée » qui explore avec sensibilité et profondeur des thèmes universels. Plongez-vous dans cette lecture enrichissante et laissez-vous emporter par cette histoire fascinante.

Je vous remercie de votre attention.

Jarin, 604

Discours d’éloquence: Le Jeune Acteur

Chers lecteurs,

     Voulez-vous que je vous présente une BD drôle, intéressante et facile à lire ?

     Voici le fameux Jeune acteur du non moins connu Riad Sattouf. Ce dernier est aussi réalisateur de cinéma, notamment célèbre pour son film comique Les Beaux gosses mais surtout, il a publié une série autobiographique L’Arabe du futur qui a eu un énorme succès !

     Si nous avons décidé de conserver cette œuvre dans le trio final pour concourir cette année dans notre prix littéraire, c’est pour les raisons suivantes.

     Le jeune acteur est un récit d’apprentissage riche en émotion, en rebondissements et en réflexions profondes. Au fil des pages, vous avez découvert un jeune collégien réalisant un rêve inattendu, devenir acteur! En vous plongeant dans cette œuvre, vous avez été surpris par un style graphique original, des dialogues actuels et accessibles et une intrigue captivante qui vous ont donné envie d’aller jusqu’au bout de votre lecture. A travers le parcours de Vincent Lacoste, le héros de la BD,qui est aujourd’hui un des acteurs français les plus sollicités par les réalisateurs,  vous avez découvert les malheurs d’un collégien ordinaire ainsi que le milieu et l’envers du décor extraordinaire du cinéma.

     Contrairement à son concurrent dans le trio gagnant, Ni web, ni master de David Snug, vous avez eu des facilités pour vous identifier au personnage principal du Jeune Acteur, vous aurez plusieurs fois éclaté de rire devant les pitreries du jeune artiste en herbe et cette BD demeure un bon divertissement tout en faisant réfléchir sur les hasards de la vie, le destin, la vocation.

     Que vous soyez un simple amateur ou un passionné du septième art, ce roman graphique saura vous faire découvrir et aimer l’industrie cinématographique, alors votez pour Le Jeune acteur de Riad Sattouf !

Soukaïna, 607

Discours d’éloquence : Ni Web ni Master

Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd’hui, nous le savons tous, Internet devient un véritable monde d’influences. Les GAFAM sont devenus tellement puissants qu’il nous ont rendu addicts aux réseaux sociaux, aux services commerciaux en ligne, à tel point qu’il est devenu quasiment impossible de vivre sans eux.

Ce phénomène est d’autant plus vrai, que nous sommes, selon Médiamétrie, 47,4 millions en France à se connecter chaque jour à internet. Mais ne vous y trompez pas, car nos usages du numérique sont les mêmes à 14 ans ou à 65 ans.

Nous passons quasiment l’essentiel de notre temps d’écran sur les réseaux sociaux, sur les plateformes de vidéos en ligne et les applications de commerce.

Pourquoi, est-ce devenu un réflexe aujourd’hui de commander son repas en ligne plutôt que d’aller partager un bon repas entre amis au restaurant ?

Pourquoi dépendons-nous aujourd’hui autant de nos smartphones ?

Tout cela est bien inquiétant !

D’ailleurs, n’est-ce pas ce que l’auteur David Snug tente de nous dire dans son œuvre « Ni web ni master » publiée en 2022.

J’ai le plaisir de vous annoncer que, suite au débat final, cette bande dessinée est encore en lice pour le vote final.

Vous êtes très nombreux à l’avoir apprécié et ce pour plusieurs raisons. 

En premier lieu, l’auteur dresse dans ce récit graphique, que l’on peut qualifier d’humoristique mais aussi de techno-critique, le portrait d’une société hyper-connectée dont il pointe les dysfonctionnements, qu’il s’agisse de la dépendance aux réseaux sociaux, et plus généralement aux applications ou encore de la marchandisation de la vie privée.

Il semble que nous ayons perdu tout sens des réalités !

car derrière nos usages du numérique se cachent des injustices, de l’esclavagisme moderne, comme si respecter les droits de l’homme n’était plus quelque chose d’essentiel dans notre société.

En second lieu, vous avez particulièrement apprécié le graphisme de cette œuvre, jugée simple et efficace mais révélant par de nombreux détails une société devenue insensible aux difficultés des personnes les plus fragiles.

Nous n’avons pas seulement perdu tout sens des réalités, mais notre environnement lui-même en est affecté.

Souhaitons-nous vivre entourée de déchets ? sans aucune considération de nos prochains ? dans une réalité virtuelle qui nous dépasse ?

C’est grâce à un registre de langue simple mais aussi parfois technique que Snug rend cette œuvre accessible à tous.

Par son humour, satirique et teinté d’autodérison, mais aussi parfois un peu exagéré, qu’il nous alerte sur tous ces dysfonctionnements.

Allons-nous continuer à fermer les yeux ?

Allons-nous continuer à nous laisser manipuler par ces géants du Web dont le seul but est de faire de profit à tout prix ?

Si vous aussi, vous avez apprécié cette lecture et que vous avez envie de changer les choses, d’être plus conscients de toutes ces dérives et de vivre dans un monde meilleur, je vous invite à voter massivement pour « Ni web Ni master », une BD captivante, engagée et percutante.

Je vous remercie de votre attention.

Wassim, 603

Sagesse Animale: ce que la philosophie nous apporte

Le livre « Sagesse Animale » écrit par Norin Chai, un vétérinaire immigré en France nous raconte l’expérience de l’auteur et ses pensées sur les animaux. Le titre nous indique directement de quoi parle ce livre.

Cette œuvre est un essai philosophique qui nous explique le fonctionnement du groupe social des animaux et les relations de l’humain avec l’animal. Tout cela nous est raconté d’une merveilleuse manière par Norin Chai, à travers de petites histoires et des anecdotes vécues par l’auteur mais aussi par d’autres personnes.

Personnellement, j’ai adoré lire ce livre. I nous parle de la nature humaine, de notre lien avec l’animal et surtout comment les animaux peuvent nous rendre plus humain.

Grégoire, 603

Critique Sagesse animale (Clément Buhagiar 603)

Le livre « Sagesse animale » a été écrit par Norin Chai. Né au Cambodge en 1969, il est arrivé en France à l’âge de 4 ans. Aujourd’hui, il est vétérinaire en chef à la Ménagerie du Jardin des Plantes à Paris.

Ce livre est un essai philosophique dans lequel Norin Chai nous plonge dans une découverte passionnante du monde animal et de leurs comportements, grâce à sa riche expérience en tant que vétérinaire. L’auteur nous fait ainsi part des multiples enseignements que nous apporte ce monde animal et de comment on pourrait s’en inspirer pour devenir plus « humain ».

J’ai aimé ce livre et je vous le recommande, car il nous apprend beaucoup de choses sur les animaux et leurs comportements, et ce tout en nous racontant des histoires touchantes mettant en avant les relations que peut tisser l’homme avec l’animal. Mais pas n’importe quel animal ? les animaux sauvages.

Par exemple, l’histoire de Christian le lion, que j’ai adoré, nous montre que cet animal peut être très fidèle à l’homme. Dans cet exemple, l’auteur nous propose de découvrir son histoire à partir d’une vidéo publiée sur Youtube: lien YouTube que je vous invite aussi à découvrir. De cette manière, vous pourrez le constater par vous-mêmes.

J’ai beaucoup apprécié ce livre, bien qu’il soit, je trouve, assez difficile à lire étant donné qu’il aborde beaucoup de notions philosophiques coplexes (fidélité, altruisme, égoïsme…) et qu’il y ait beaucoup de termes scientifiques, pas toujours évident à comprendre.

Clément, 603.

« Ni Web Ni Master »

D’après vous , à quoi ressemblerait un monde où la technologie serait omniprésente… mais ne pensez vous pas que c’est déjà le cas ?

Si vous voulez connaître la réponse…

Si oui, dans ce cas l’univers décalé de « Ni Web Ni Master » de David Snug, va vous permettre de plongez au cœur d’une satire sociale, réalisée autour des nouvelles technologies et de notre tendance à la surconsommation, une BD pleine d’humour et de bon sens. Elle nous invite à repenser notre rapport à la technologie dans une société hyperconnectée.

Extrait de la BD « Ni Web ni MAster » David Snug
Article de Benoit Richard dans le BENZINE

L’histoire met en scène David Snug du passé (1989), un adolescent, qui voyage dans le temps et arrive dans le monde actuel. Dans le futur, il rencontre son « alter-égo » adulte qui vit dans un monde totalement inconnu pour le jeune Snug. A travers différentes péripéties, l’adolescent découvre petit à petit notre mode de vie actuel, en passant de l’état d’admiration de ce monde innovant et révolutionné par les nouvelles technologies )avec les livreurs Uber Eats, les réseaux sociaux et cetera), à un mépris total de cette société et une nostalgie du passé où la vie était plus simple.

David Snug, de son vrai nom Guillaume Cardin, est un auteur, graphiste et musicien né en 1975. Après un DEUG d’art plastique et une licence de cinéma, il abandonne les études mais se retrouve à travailler à la chaine en usine. Après quelques années, il décide de commencer à vivre pour le rêve qu’il avait étant enfant: faire de la bande dessinée. Dans ses BD, on retrouve une dimension autobiographique. Il traite aussi de différents thèmes sociaux actuels comme par exemple dans « Ni web Ni master » , où l’on parle de l’addiction aux nouvelles technologies. Par ailleurs, le titre « Ni web ni Master » parodie le fameux dicton anarchiste « Ni dieu Ni maître » pour mettre en avant à quel point nous sommes contrôlés aujourd’hui par les géants du WEB (GAFAM). Il aborde aussi dans ses BD d’autres thèmes tels que le monde du travail, les grêves, etc.

Je recommande fortement la lecture de cette œuvre car premièrement le genre BD est très simple et plaisant à lire. Le niveau de langue assez familier qu’utilise l’auteur et le contexte dans lequel se déroule l’histoire (facebook avec Mark Zukerberg, Elon Musk, Deliveroo) nous permet de mieux nous fondre dans l’intrigue. De plus, la réalisation graphique est très agréable visuellement. Les dessins proposés en arrières-plan sont très intéressants et donnent envie de ne rater aucun détails. De plus, le genre satirique amplifie la dimension comique de l’œuvre ce qui rend la lecture d’autant plus amusante en plus d’être intéressante.

Cependant, lce qui m’a déplu est le fait que l’auteur a tendance a diaboliser l’utilisation des nouvelles technologies alors qu’en réalité elles ont aussi une importance primordiale dans nos modes de vie. Elles sont, par exemple, très utiles dans le monde médical ou encore pour communiquer avec des proches. Bien évidemment, il faut savoir nuancer et trouver le juste milieu.

Ainsi, je conseillerais fortement la lecture de « Ni Web Ni Master » qui est à la fois instructive, humouristique et facile à lire. Elle s’adresse selon moi à tout type de lecteur.

IHAB, 603

Comment « Ni Web Ni Master » reflète-t-il notre société actuelle et ses relations avec la technologie ?

David Snug

Nationalité : Français
Né(e) : 1975

David Snug, de son vrai nom Guillaume Cardin, est un jeune auteur, graphiste et musicien (ultra under-ground).Il joue de la guitalélé, de la guitare et de la batterie dans plusieurs groupes (Top montagne, Snugtrio, Quetzalli). Après un DEUG d’arts plastiques et une licence de cinéma, il abandonne les études et part travailler à la chaine en usine. Il est l’auteur de nombreuses bandes dessinées dont notamment: « Je suis très déçue par ton attitude« , « J’aime pas la musique« , « Les rois de la récré » ou encore « La vie est trop Kurt« , « Je n’ai pas de projet professionnel ». Il travaille en banlieue et vit à Paris.

Il écrit Ni Web Ni Master en 2022 que je vais présenter .

Fraichement débarqué des années 1980. Un gamin découvre comment Internet et les nouvelles technologies ont envahi nos vies et modifier nos rapport au monde.

Cet adolescent qui a voyagé dans le temps rencontre son alter ego adulte, David Snug lui-même. Au cours de l’histoire, le jeune homme va vouloir rentrer chez lui mais n’a pas retrouvé sa machine à remonter dans le temps. De ce fait, il reste dans le futur avec son alter ego. Il va de plus en plus en apprendre sur ce monde moderne dans lequel les nouvelles technologies jouent un rôle fondamental.. Par exemple, le code pour rentrer chez soi, les smartphones, Internet et le Web , ou encore les applications de livraison de repas à domicile. L’alter ego de David Snug va expliquer au jeune David Snug, ce que le monde est devenu au cours de l’histoire .

Tout d’abord, ce qui m’a fait aimer cette oeuvre, c’est l’humour que David Snug utilise pour dénoncer ou défendre les causes qui lui sont chères. Par exemple, on peut voir qu’il joue, d’un point de vue graphique, sur la conception des arrière-plans qui sont continuellement remplis de détails. Ces décors sont même parfois plus drôles que l’action qui est en train de se derouler dans le récit. La narration adoptée par Snug permet de distinguer le récit et les explications sur le monde numérique, par exemple lorsqu’il nous raconte l’histoire d’Abakar à travers les yeux d’un internautre regardant une vidéo sur un écran de smartphone. Je trouve cela très original. L’auteur représente bien dans ce récit le monde d’aujourd’hui et l’impact de la technologie sur nos vies et la société. Il nous montre aussi les difficultés que rencontrent les populations vivants dans d’autres pays. Il prend l’exemple de la Chine, pays dans lequel sont fabriqués nos smartphones et évoque leurs conditions de travail ou encore des enfants africains travaillant dans les mines.

Cette BD nous sensibilise sur plusieurs thèmes, autre que la technologie. Pour moi, cette bd est très intéressante et instructive. Originale et drôle à lire, même si les thèmes abordés sont sérieux , David Song arrive à nous sensibiliser en utilisant l’humour, la satire et je trouve cette manière de faire originale, et c’est pour cela que je la recommanderais.

La 4éme de couverture
Ni web ni master de David Snug

J’ai choisi cette image et je vais la présenter et expliquer car elle m’a tapé a l’œil!

La quatrième de couverture de « Ni Web Ni Master » présente une scène où les deux versions de David Snug (adolescent et adulte) sont assises sur un banc et lisent des livres différents. Le David Snug jeune lit « Les followers du mal », tandis que le David Snug adulte lit « Extension du domaine de la lutte ».

Cela semble mettre en exergue deux références littéraires représentatives des différences de perspective entre les deux David Snug: deux générations différentes et deux perceptions contrastées du monde moderne, en particulier en ce qui concerne la technologie et le fonctionnement de notre société. Pour moi, ceci évoque une critique ou une exploration de la nature sombre ou négative des interactions en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. Cela pourrait évoquer aussi une réflexion sur la manière dont les comportements en ligne peuvent parfois engendrer des attitudes toxiques ou malveillantes. Dans ce contexte, la lecture « Des followers du mal » par le David Snug jeune pourrait symboliser sa découverte des aspects négatifs ou obscurs d’internet et des médias sociaux, alors que le David Snug adulte, qui lit « Extension du nom du domaine de la lutte« , pourrait évoquer une compréhension plus profonde ou une réflexion sur ces problèmes à mesure que le personnage mûrit et prend du recul par rapport à ces phénomènes. Ainsi, cette interprétation renforcerait le contraste entre les perspectives des deux David Snug et soulignerait la complexité des interactions humaines dans le contexte de la technologie moderne. Cest pour cette raison qu’il m’a paru pertinent de partager et de tenter d’expliquer cette illustration.

ILYAS, 603

image source : bedetheque.com / Babelio.com (biographie )

 » Le cœur battant de nos mères  » de Brit Bennett

Explorez l’émotion palpitante et intemporelle de la vie d’une jeune adolescente, une histoire captivante qui résonne au rythme puissant de l’amour maternelle !

Plongez dans cette histoire émouvante écrite par Brit Bennett « Le cœur battant de nos mères« , une saga envoûtante où l’amour, la résilience, les liens familiaux se tissent dans les tourbillons du passé, révélant des secrets enfouis et des destins entrelacés qui transcendent le temps pour former un récit plein d’émotions et captivant.

Brit Bennett est une écrivaine américaine née en 1989. Elle a grandit à Oceanside en Californie, et a étudié à Stanford University ainsi qu’à l’Université du Michigan. Elle explore dans ses romans des thèmes tels que la race, l’identité, la famille, et les relations intergénérationnelles.

Dans ce roman d’apprentissage, elle nous parle d’une jeune adolescente qui se nomme Nadia, âgée de 17ans, vivant au sein d’une communauté noire et chrétienne. A 17 ans, Nadia décide d’avorter pour pouvoir poursuivre ses études, et ce sans supposer à quel point cet événement va impacter sa vie future ainsi que celle de son ex petit ami, Luke, le fils du pasteur et celle de sa meilleure amie, nommée Aubrey.

J’ai beaucoup apprécié ce livre. C’est une histoire fascinante qui met en exergue et analyse les relations familiales complexes ainsi que les conséquences de ses choix sur plusieurs générations. J’ai apprécié comment l’auteure raconte de façon habile une histoire pleine d’émotions, mettant en avant l’amour, la maternité et la recherche d’identité. Son analyse sur les personnages font de ce livre une lecture à la fois puissante mais aussi émouvante.

Rokhaya, 603